MAEVA DOMINA et ses esclaves

L'ambiance est glauque et noire dans ce dernier texte de notre ami "chien gégé". Avec son talent habituel, il nous emmène du côté des "limites" de la relation MAITRESSE/esclave. J'espère qu'il sera apprécié à sa juste valeur, ou alors c'est à désespérer de tout... ... Bonne lecture, bonne semaine à tous!



OBSCURITE



Obscurité, un carré de jour pâle qui s'est peu à peu éteint. Il doit être près de 21heures, maintenant. Et l'attente. Dehors, quelqu'un agite des clés, grincement de portes, le voisin rentre sa voiture. Animation de trois minutes. La pénombre s'est établie, je perçois mieux l'odeur douceâtre de moisi qui emplit cette cave. Une odeur indéfinissable de vieux cartons, de terre humide, et, en y prêtant attention, d'urine. Forcément, ce n'est pas la première fois que je me retrouve enfermé ici et j'ai dû, déjà, m'y soulager. Elle m'a amené ici vers huit heures, après que je l'aie aidée à se préparer. Dim-up, jupette, décolleté de chasse et peintures de guerre, je n'en pouvais plus de la désirer.

  • - "Alors, esclave, tu bandes?" et elle tapotait cruellement ma cage.

Pour descendre les escaliers communs, elle m'accorda de passer un pantalon et un t-shirt que je dus retirer à nouveau une fois dans la cave. Les chaînes et les cadenas étaient restés en place depuis mon dernier séjour forcé ici. Depuis qu'elle avait un amant initié ni à la gynarchie ni aux jeux pervers elle préférait, disait-elle, m'enfermer pour le cas où il lui prendrait l'envie de le ramener à la maison. Ma prétention à lui représenter que je pourrais aussi bien me tenir tranquille dans la chambre du fond avait fait long feu.

Fort heureusement, le voyait-elle assez rarement et je supputais que leur liaison ne durerait que ce que durent les roses.

En attendant, je me retrouvais une fois de plus enchaîné nu dans le noir, mal assis sur la terre battue. Evidemment, elle s'était arrangée pour que je ne puisse pas m'allonger. Si j'étirais une jambe, l'autre se retrouvait tirée en arrière, si je m'appuyais sur le coude droit, le coude gauche se tordait douloureusement. Et ce plug, qu'elle m'avait férocement enfoncé dans l'anus, s'il n'était généralement pas douloureux, était toujours gênant et m'empêchait de garder tranquillement les rares positions pas trop inconfortables qu'à force d'efforts j'arrivais à trouver.

Quand, par chance dans mes gigotages, le souci de soulager mes misérables membres se trouve provisoirement oublié, mes pensées alors reviennent vers elle, elle et l'autre.

Maintenant il fait bien nuit, 22 heures ? Sont-ils toujours au restaurant, jouant ce jeu merveilleux de la séduction ? Sont-ils allés faire un tour sur la Prom', promeneurs parmi les autres, elle, cible de tous les regards. Lui prend-il la main ? Non, pas ça, pas sa main ! L'embrasse-t-il sur ses lèvres ? Mon cœur s'affole, des fourmis s'agitent dans mon estomac. Et pourtant je sais bien que tout à l'heure ils seront ensemble dans un lit. Pour accepter,  il ne me reste que la certitude d'être ici à ma place, celle qu'elle a décidé d'assigner à son esclave. Son esclave. Là est ma consolation : lui appartenir, obéir, servir, subir. Pour que j'aie le privilège dissimulé d'être le véritable créancier de son plaisir.


Photo empruntée au blog "la carpette" (voir Mes liens)


..... Mes pensées errent, de ci de là, revenant toujours vers elle, eux, mon imagination s'appliquant à me faire souffrir dans une sorte d'auto-sadisme incontrôlable. Une porte claque la haut, bruit de pas, la lumière sous la porte : la voilà ! Mais non, les pas s'arrêtent. On manœuvre une autre serrure, espoir déçu. A nouveau le noir. Les bruits étouffés des voitures sur le parking se font de plus en plus rares. On entend moins souvent l'eau circuler dans les canalisations qui alimentent l'immeuble et qui,  tout à l'heure, apportaient un peu d'animation. Attendre. Je m'essaie à quelque exercice de méditation, vite contrariée par quelque courbature. Alors il faut bouger, déplacer un peu un genou, une main. Et repenser à elle. Attendre. J'ai fini par pisser sous moi, je n'en pouvais plus. C'était un peu chaud quand ça a coulé sous mon mollet, maintenant la terre imbibée est froide à mes cuisses. Attendre.


J'ai dû m'assoupir, à-demi, un bruit m'a réveillé. Des talons qui claquent, la lumière, la serrure qui craque. Elle est là, enfin, resplendissante. Ma récompense : sa beauté, son bonheur. Elle a déverrouillé les deux cadenas. Je n'ai pas demandé l'autorisation, tant pis si je suis puni, je me suis précipité à ses pieds pour les baiser.


"chien gégé" (mars 2009)
Lun 30 mar 2009 15 commentaires
Mme Maeva, bonjour, je suis retourné voir la Domina suisse, j'irai tous les samedis, elle est d'accord, il est vrai que ça fait un gros budget pour un chauffeur de bus, mais je ne partirai plus en vacances, il faut bien faire des choix dans sa vie, et trouver une Domina non vénale est impossible. Ma curiosité va encore vous solliciter: Quelle est votre pointure? Un jour, je vous offrirai certainement une paire de bottes ou d'escarpins, j'attends un coup de coeur. J'aimerais bien savoir aussi qui est cette Déesse qui sort de sa voiture? Je regrette qu'elle soit obligée d'ouvrir elle même la portière, j'aurais adoré le faire, et sans doute m'aurais rt'elle ordonné de lui baiser les pieds. Je fantasme comme un dingue, la séance de samedi dernier ne m'a pas calmé, ce serais même tout le contraire! Je vous baise les pieds.
toutou74 - le 30/03/2009 à 12h13
Je suis confus, je voulais au départ féliciter chien gégé de cet excellent texte, et j'ai dérapé sur mes questions. Je me sens capable de vivre la situation racontée dans ce texte très noir.....
toutou74 - le 30/03/2009 à 12h17
C'est vrai que ce texte est noir, il y a comme une ambiance de polar, cependant il se termine sur un peu d'espérance, avec ce Graal retrouvé et tant convoité pendant cette nuit d'attente....et d'abandon....il serait intéressant de faire une lecture psychanalytique de ce texte où l'abandon est convoqué, avec son cortège d'angoisse, et pourtant, jamais la Domina ne devient un mauvais objet pour le soumis qui croupit dans la cave (chien gégé en personne?)....il y a beaucoup de sincérité dans l'esclavage, j'adore ce texte! Je vais répondre à tes questions: je chausse du 38, c'est très gentil à toi de vouloir m'offrir des chaussures, mais je préfère t'avertir que je suis difficile et que cela sous tend un certain budget. Les dernières bottines que Mon chien m'a présenté en offrande lui ont coûté 250 euros.....si tu continues à voir la Domina suisse, ça va te coûter 1600 francs suisses par mois, soit environ 1000 euros, et sur l'année, cela fait quand même 12000 euros! C'est très bien que tu ai fait le pas en allant voir une Domina vénale qui te satisfera provisoirement, ce qui compte est d'avoir fait le pas.....cela signifie que tu es prêt.....la vraie Domina n'est pas loin, c'est exactement ce qui est arrivé à Mon chien au printemps 2007......alors, réfléchis bien pour les chaussures, d'autant plus que tu ne peux pas attendre grand chose de moi, hormis de petits cadeaux tels qu'une vieille paire de bottes que je pourraios t'envoyer.... Enfin, tu me demandes qui est la jolie dame? Une bonne copine, femme d'affaire et dominatrice, elle vit entourée d'esclaves mâles et femelles, car elle est bi......bonne journée à toi!
Maeva Domina - le 30/03/2009 à 12h40
Bonjour Maitresse MAEVA.

Je vous présente mes hommages.

Je vous remercie pour ce très beau texte, très bien illustré.
En effet, c'est un texte très sombre qui montre bien jusqu'où notre condition d'esclave peut nous emmener.
D'ailleurs, le fait d'être enfermé dans une cave, d'être enchainé des heures et des heures. Le fait de savoir que notre Déesse voit un autre homme pendant ce temps. Ce texte résume bien des scénarios que je me suis souvent imaginé dans la tête.
Sincèrement c'est un texte très bien écrit, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Ce terrible sentiment de frustration que l'on resent dans une telle situation, je l'ai ressenti moi aussi, j'aurais plaisir à vous le raconter un jour.
Je vous remercie aussi pour cette merveilleuse et sublime photo que vous nous offrez de vous.
Je suis à genoux devant la photo, j'ai vraiment l'impression que vous me regardez d'un air autoritaire et supérieur.
J'admire, je contemple vos divines jambes, vos sublimes pieds et je n'ai qu'une envie, un désir incontrôlable, c'est de sucer chaqu'un de vos sublimes orteils.
Maitresse MAEVA, vous représentez vraiment la Femme et une Maitresse dans toute sa splendeur, il est tout simplement impossible de vous résister!!!
Je pense que l'homme capable de vous résister n'est pas encore né!!!

Ce texte nous amène à nous poser la question suivante:
Quelles sont les limites de l'esclavage et y ' a t -il des limites?

Maitresse MAEVA, toutou 74 évoque une idée à laquelle j'avais déjà souvent pensé.
Maitresse MAEVA, acceptez vous les offrandres? J'aimerais financé  votre prochaine paire de chaussures!!

Encore merci pour ce joli texte et cette merveilleuse photo qui une fois de plus ne va plus quitter mon esprit!!

Je me prosterne à vos merveilleux pieds.
paillasson mâle - le 30/03/2009 à 12h55

Ravie de ta proposition de cadeau et je te renvoie à la même réponse que j'ai fait à toutou.....si tu es prêt à dépenser une somme pareille pour moi, tu froles le délire et le suicide financier, et sans contrepartie en "nature", ne l'oublie pas.....peut être une vieille paire de bottes éculées et poussiéreuses que tu recevrais en cadeau de fin d'année....tu poses une bonne question quant aux limites....nous attendrons les réponses, de même que moi, j'attends que tu corriges ton texte car je ne veux pas y passer des heures à le corriger.....tu prends un dictionnaire et tu te mets au boulot! Le texte de chien gégé m'a pris 45 mn....toi, ça me prendrait au bas mot deux heures, et désolée, je ne suis pas là pour ça! C'est d'autant plus dommage que ton texte est très bien.....

Maeva Domina - le 30/03/2009 à 13h49
super texte rien à dire
pour moi ceux qui veulent vous faire un cadeau ne delirent
pas mais veulenbt vous montrer leur attachement
cisco - le 30/03/2009 à 14h58
Toute la classe et la subtilité de chien gégé se ressent dans ce texte, une souffrance, une angoisse, une jalousie destructrice, mais pas de "qu'est ce que je fais là" pourquoi "fais je cela ?" , une motivation un amour récompensé dans le final. Bon sang que c'est dur de tenir, quant à moi je suis depuis hier dans une tourmente trés trés delicate, malgré toutes mes précautions, et, ma discrétion, j'ai laissé le mot Maeva domina dans le cadre de recherche de google alors que ma femme a souhaité utiliser le micro. J'ai eu droit à un questionnement en règle ou j'ai oscillé entre la dérision et le mensonge soft, j'ai cependant essayé de glisser une toute petite partie de mes envies dans mes réponses. Malheur pour moi, elle me prend maintenant pour un dépravé mental, un fou et un être répugnant, mon dieu. Je lui ai répondu qu'elle avait un peu l'esprit étriqué mais je crois que je suis en trés mauvaise posture,  elle a un rejet total et un refus de compréhension complet de ce monde. Bon tant pis, j'assume mais je ne sais pas ce que cela va pouvoir me coûter car elle semble assez déterminée à me le faire payer, car elle considère cela "comme pire qu'un adultère". Aie Aie Aie
sous bottes - le 30/03/2009 à 15h55
Il est vrai que l'on est jamais assez prudent lorsque l'on partage un ordinateur....a t'elle visité le site? Je compatis, mais j'avoue être embarassée pour te prodiguer le bon conseil.
MAEVA
Ne t'en fais pas, "sous bottes", c'est peut être l'occasion unique d'être vrai avec elle et toi même, et si elle ne comprend pas, tant pis pour elle, tu largues les amarres, tu ne seras pas à la rue car je t'invite à partager mon loft, il fait 150 m2, nous y serons bien tous les deux...
Le bouffon magnifique - le 30/03/2009 à 18h58
Oui elle a visité le site, et, etait "horrifiée" selon ses dires, c'est de l'esclavage humain, de l'avilissement etc... Je lui ai repondu qu'elle n'avait pas bien compris ce qui pouvait se faire entre adulte consentant et pour le plaisir des deux. Elle m'a dit que ce ne serait jmais son plaisir mais plutôt celui de deviant comme moi bref....Alors, bon, je lui avait déjà indiqué mon souhait il y a déjà un moment et j'avais déjà pu noter sa reaction terriblement négative et les clichés delires qu'elle avait dans la tête. Bon cela va être un peu dur, et, pour répondre au bouffon tout pourrait être plus simple sans nos enfants. Maintenant, je continue de l'aimer, tout en sachant que je n'ai pas vraiment d'espoir de suivre mes aspirations profondes dans le futur. Je pense qu'elle va m'en faire baver, alors je m'occuperais bien de mes enfants pendant ce temps. Merci pour vos messages et bonne soirée. Je serais plus prudent à l'avenir avec l'ordi afin de préserver mon jardin secret.
sous bottes - le 30/03/2009 à 19h23
Bonsoir Deesse Maeva, le texte de chien gégé est un film, c'est très exitant et flippant en même temps, un mélange très intéressant !!!! Merci de nous avoir permi de le lire.

Sous botte, on se connait pas mais je croise les doigts pour toi!!!c'est vrai que ce qui est très normal pour nous les fétishistes ne l'est pas pour tout le monde, j'éspère que tu vas pouvoir rattraper le coup (et qui sait un jour peux être madame changera d'avis ) en tout cas bon courage à toi !!!

je me proterne pour baiser vos divins pieds Deesse Maeva
caniche nain - le 30/03/2009 à 20h51
C'est cela, proterne toi.....comme quoi tu es incorrigible, deux fois la même faute dans la journée, cette fois c'est le ponpon!!!
MAEVA