MAEVA DOMINA et ses esclaves

Voici la suite de la belle histoire (autobiographique?) de Mon chien slavio...... bonne lecture de ce texte très suggestif.....



Chapitre 5

Ma Belle-Sœur ne plaisante pas avec la discipline

 

J’avais raison d’avoir peur ! Sitôt agenouillé devant ma Belle-Sœur assise au bord de son lit, et dont la nuisette vaporeuse découvre presque jusqu’en haut les cuisses magnifiques, je lui remets respectueusement, en la lui présentant à plat sur mes paumes ouvertes, sa cravache de cavalière en cuir tressé noir, terminée par une large spatule. Je la vois passer sa main droite dans la dragonne, puis elle m’ordonne de me mettre nu et d’avancer ma tête entre ses genoux.

Elle referme alors ses jambes et les serre fort sur mes tempes. « Croise tes mains sous ta poitrine ! Creuse tes reins, esclave, et lève bien tes fesses. Offre-les-moi, présente-toi bien, donne-toi, abandonne-toi, fais-moi une confiance absolue ! »



J’entends que ma Belle-Sœur, sans doute pour m’impressionner, fait siffler de façon menaçante sa cravache dans l’air. Bien que tout mon corps soit crispé d’une vile appréhension, et que je ruisselle d’une sueur glacée, je ne peux m’empêcher, un bref instant, de me sentir privilégié puisque, dans cette posture, je me trouve au cœur de l’intimité de cette belle Femme qui s’apprête à me battre, mais dont la crainte honteuse que j’ai d’elle ne m’empêche pas d’admirer ses chairs secrètes (magnifique vision),  et de la désirer à m’en nouer le ventre.

Et puis, me surprenant, le premier coup s’abat sur mes fesses, violent, méchant, cuisant… suivi d’un deuxième, et d’un troisième. Je tressaille et lâche un grognement sourd. « Bon, tu peux grogner si tu veux, mais pas trop fort. Et je ne veux rien entendre d’autre, pas de cris, pas de supplications, rien qui me dérange. Et tu dois rester immobile aussi, sans te tordre comme un ver de terre coupé en deux. Je ne veux pas me fatiguer, et il faut que tu apprennes à te comporter avec dignité et à souffrir en silence pour moi et par moi. Dis-toi que cela me plaît et que j’y prends plaisir, ça devrait t’aider ! Je veux juste t’entendre compter les coups pour que je sache toujours où j’en suis. Et justement, comme tu n’as compté les trois  premiers, on va dire qu’ils ne comptent pas, que c’était juste un petit bout d’essai, et qu’on commence seulement maintenant »

Ma Belle-Sœur, soucieuse sans doute de ne pas trop m’esquinter et de ne pas me mettre hors d’état de la servir dans les jours qui viennent, vise des endroits différents de mon corps. Mes fesses, mes hanches, mes reins, le haut de mon dos, mes cuisses reçoivent ainsi tour à tour leur ration de cravache. La peau me brûle, j’ai parfois l’impression qu’elle éclate et saigne par endroits. (Ce n’est pas qu’une impression : en plus d’énormes bleus – j’ai la peau qui marque trop facilement ‑ j’aurai le dos strié de rouge pendant plusieurs jours.)




Je compte les coups, je grogne, mais je ne me tortille pas trop et je garde mes mains sagement croisées sous mon torse. Pour un peu, je m’en sentirais fier. Le plus dur, finalement, c’est l’attente. Car ma Belle-Sœur prend son temps et je ne sais jamais à quel moment ni où va s’abattre sa cravache. Je me tends, je tremble et quand l’atroce tige flexible s’abat, je râle à bouche fermée et j’ai un sursaut que je réprime vite.

Ma Femme a raison quand elle dit que j’ai vraiment une âme d’esclave, que je suis un esclave-né. Malgré la douleur, malgré ma crainte du coup suivant, je ne peux m’empêcher de trouver enviable la situation où je me trouve. Quel homme dans mon genre n’aimerait avoir la tête coincée entre les genoux d’une aussi belle Femme et voir et respirer ses beautés secrètes, ces beautés dont la vue et le désir font courir le monde depuis qu’il est monde, et sur lequel se fonde le Pouvoir Féminin ?…

À dix coups (treize en réalité !), je me demande quand même si je tiendrai jusqu’au bout, si je n’implorerai pas la pitié de ma Belle-Sœur... quitte à m’attirer quelque autre punition : un rabiot de cravache peut-être !

Mais malgré la douleur qui va augmentant, je reste à peu près stoïque, même si parfois, en serrant davantage ses cuisses, ma Belle-Sœur soit me rappeler à l’ordre. Et j’en arrive enfin à compter vingt ! Les genoux ronds et doux qui me tenaient prisonnier s’ouvrent largement, mais je me sens tellement sonné, physiquement et moralement, que je ne bouge pas et reste là, devant ma Maîtresse, tête baissée, les yeux fixant ses jolis pieds.

Jamais ma Femme ne m’a battu ainsi. Certes, elle n’est pas avare de beignes, de pincements ni de coups de genou ou de pied, mais elle ne me frappe (et je crois sans véritable plaisir) que sous l’effet de la colère ou de la contrariété. Elle ne m’a jamais puni de cette manière, avec cette espèce de cynique cruauté et cette froide détermination. Je sens que ma Belle-Sœur me martyrise (le mot est trop fort, disons : me tourmente) davantage pour son contentement personnel que par nécessité de m’éduquer.

Cela ne fait que renforcer l’admiration que j’ai pour elle, et la vénération qui commence à naître en moi, et une idée me traverse soudainement l’esprit : ma Femme a-t-elle été bien prudente en me confiant à sa Sœur, en lui donnant tout pouvoir sur moi ? Et si le prestige de la nouvelle Domina l’emportait sur celui de l’ancienne ? Mais non, c’est impossible, j’aime trop mon Épouse et Maîtresse, j’ai trop d’adoration pour elle et depuis trop longtemps…

« Franchement, je n’aurais pas cru que tu supporterais aussi bien cette séance de discipline », dit ma Belle-Sœur en souriant. « Finalement, tu es moins chochotte que je ne l’aurais cru et tu supportes les bobos sans trop te plaindre ! Tu n’es pas si mal que ça comme esclave, au fond. Nous pourrons faire quelque chose de toi, ma Sœur et moi… » Je lui dis merci… et elle me gratifie de deux nouvelles cinglades en travers des épaules. Les vingt coups annoncés sont devenus vingt-cinq. Cette fois, pris par surprise, j’ai crié de douleur, mais ma Belle-Sœur ne s’en formalise pas.

« Tu devines pourquoi je viens de te donner deux coups de plus ? – Non, Maîtresse… Ou plutôt si : parce que vous en avez eu envie et que ça vous a fait plaisir. ‑ Oui, c’est vrai, mais c’est surtout parce que tu n’as pas eu l’idée de me remercier de t’aider à devenir meilleur. – Oh, pardon, Maîtresse, vous avez raison. – Oui, j’ai raison, mais ne me le dis jamais plus car, pour toi, je dois toujours avoir raison, même quand je change d’avis toutes les cinq minutes. »

Je me prosterne, je me mets à lui baiser humblement un pied. Elle lève l’autre et le pose lourdement sur ma nuque.



 « Merci, Maîtresse, de prendre la peine de me dresser. – (Faisant peser son pied sur ma tête, m’écrasant la bouche sur l’autre :) Oui, tu peux me remercier, esclave, parce que j’aurais pu t’obliger à le faire à chaque cinglade, comme le veulent certaines Maîtresses... Et puis, je ne te l’ai pas dit mais j’avais d’abord pensé à cinquante coups ou plus, parce que, tout de même, en t’endormant au lieu de m’attendre, tu m’as manqué de respect. Et, comme un soldat, tu as trahi ton devoir. Tu étais de garde et tu as dormi ! Tu te rends compte de l’énormité de ta faute ? De l’injure que tu m’as faite ? Tiens, j’aurais dû être plus sévère encore, parce que vous autres, les esclaves mâles, vous êtes comme des baudets, il n’y a qu’une chose que vous puissiez comprendre : la force. Et avant tout, notre force, la force des Femmes. Mais je suis sans doute trop bonne. Comme tu as bien travaillé et qu’en plus tu m’as donné beaucoup de plaisir avec ta bouche en faisant ma toilette, j’ai voulu me montrer clémente et te ménager pour ta première punition chez moi. J’ai sans doute eu tort, puisque tu n’as même pas su me remercier, mais on ne se refait pas. »

Tout en continuant à baiser la babouche jaune à décor bleu qu’elle a enfilée et ce que je peux atteindre de la peau tendre de son cou-de-pied découverte, sans oser monter jusqu’à ses chevilles, j’assure ma Belle-Sœur qu’elle n’aura pas à regretter de s’être montrée compatissante. (En même temps, je me dis in petto : « Qu’est que ç’aurait été si elle ne m’avait pas ménagé ! »)

*

Cette correction a eu le mérite de me rendre plus attentif, plus sensible aux besoins de ma Belle-Sœur, plus aux aguets de ses désirs. Comme avec ma Femme – dont le patient travail d’éducation m’a rendu extrêmement perméable aux désirs des Femmes –, j’arrive souvent à deviner, avant qu’elle me le dise, ce qu’elle va exiger de moi. Pourtant, j’hésite encore à devancer ses ordres.

Je me souviens qu’une fois, alors que j’anticipais sur une demande de mon Épouse, elle m’avait surpris en me disant, au moment où je pensais être félicité pour ma prévenance, ne fût-ce que par un sourire de satisfaction :

« C’est bien et souvent c’est commode pour moi que tu devines ce dont j’ai envie et que tu prennes les devants pour me servir et me donner satisfaction. Mais en même temps, ça m’agace un peu et ça m’inquiète. Si tu me sers de ton propre chef, sans contrainte, presque par plaisir, comme si tu étais mon égal, un simple prétendant, un simple partenaire de couple, tu cesses en quelque sorte d’être mon esclave. Tu ne subis plus ma volonté puisque tu agis de ton propre chef, tu t’émancipes, tu regagnes de l’autonomie, de la liberté presque ! Tu deviens un mari serviable, c’est tout. Et moi, je ne veux pas de ça. Je te veux sous dépendance, complètement à ma botte. Tu peux comprendre ça ? » Sidéré, je l’avais assurée que oui, je comprenais.

Mais ma Femme avait repris : « Moi, je n’en suis pas si sûre. Et tu sais ce qui va t’arriver ? Eh bien, un de ces jours, pour te remettre au pas, quand tu auras cru deviner ce que je veux, j’exigerai exactement le contraire. Ce n’est pas d’un robot que je veux disposer à mon gré, mais d’un esclave, d’un être humain mâle qui m’appartient et fait tout ce que je veux, quand je le veux et comme je le veux. J’espère que tu saisis la nuance ! » Je l’assurai encore que oui, mais je dois reconnaître que j’étais déstabilisé. Je croyais bon et sain, et agréable pour elle (ce qu’elle ne contestait pas, d’ailleurs) d’aller au-devant des envies et des besoins de mon Épouse, et voilà qu’elle me l’interdisait !

On a bien raison de dire qu’un esclave n’est jamais sûr de rien.

*

Servir quotidiennement ma Belle-Sœur, travailler dur pour elle, lui témoigner sans cesse mon respect par mes attitudes de continuel abaissement, mes agenouillements répétitifs, mes fréquentes prosternations, cela ne me coûte guère : ma Femme m’a depuis longtemps rompu à cette servitude de tous les instants, à cet effacement, à cette silencieuse efficacité, à cette humilité extrême. Et puis, je me sens en adéquation, non seulement avec la manière dont ma Belle-Sœur conçoit sa propre vie avec moi, mais aussi avec celle dont je vois la mienne avec elle :

 je sais qu’à Ses Pieds, je suis à ma vraie place.




Je ne me plains de rien, au contraire. Tomber à genoux devant la Maîtresse pour lui vernir les ongles des orteils, ou près d’elle pour lui lire quelques pages ; me jeter à quatre pattes et rester parfaitement immobile pour lui servir de repose-pieds ou de table basse ; l’éventer inlassablement quand il fait trop chaud ; lui tenir à portée de main un plateau avec verre et bouteille ; la porter dans mes bras de sa chambre à la baignoire ou l’inverse ; lui laver le corps avec ma bouche pleine de savon ; faire la lessive soigneuse de ses dessous ; entretenir ses chaussures ; la suivre en ville et lui servir de porteur ; accourir à ses pieds au premier de ses appels, au premier tintement de sa clochette ; m’épuiser pour elle tandis qu’elle dort, se délasse ou se donne du bon temps ; tout cela m’est naturel.

Non, encore une fois, c’est seulement de ma libido perpétuellement attisée et toujours inassouvie, et de ma jalousie mal placée, que je souffre sans le montrer. J’ai déjà dit que ma Belle-Sœur, qui ne peut pas ne pas voir mon état de rut permanent, semble s’en désintéresser et que cela me rend encore plus fou de désir pour elle.

Souvent, le soir, je l’entends se masturber dans sa chambre, porte ouverte, avec ses doigts ou des godes (que je retrouve le lendemain en faisant le ménage de sa chambre et que je lèche avec délice). J’entends ses jouissances et je me sens comme un taureau dans un enclos. Pour me calmer, mais ça ne fait qu’empirer les choses, je bouffe littéralement ses petites culottes, les pieds de ses bas. Je me force à ne pas jouir et c’est une insupportable frustration.

Ma Femme aussi, c’est par le sexe, ou la privation de sexe, que, dès le début de notre liaison, elle m’a dominé. « Je te mène par le bout de la queue ! » ironise-t-elle souvent. Mais elle au moins, de temps en temps, elle m’offre un exutoire.




Ma Belle-Sœur, il m’arrive même, en lessivant à genoux le carrelage du couloir, carreau par carreau, de la voir se donner du plaisir, sans que je sois le moins du monde convié à participer à sa jouissance, fût-ce en oubliant totalement la mienne ! Quel spectacle extraordinaire ! Face à moi, genoux remontés et cuisses ouvertes au plus large, ma Belle-Sœur fait aller de toute sa longueur dans son vagin un gros chibre noir. J’entends une sorte de floc floc faible mais régulier. De sa main gauche, ma Maîtresse se pelote les seins ou se titille le bourgeon. Elle remue ses hanches, ses fesses qu’elle soulève parfois du lit. Elle geint, elle râle. On dirait qu’elle pleure. Elle ouvre sa bouche en grand, comme si elle manquait d’air. Sa jolie tête roule sur le traversin, parmi ses longs cheveux épandus. Et la voilà qui me regarde et la voilà qui me sourit avec un tel air de connivence qu’un instant je crois qu’elle va m’appeler et m’ordonner quelque chose du genre « Viens me lécher entre les fesses, viens me mettre ta langue bien profond dans le cul pendant que je me branle la chatte, ce sera encore meilleur pour moi ! »

Pourquoi prêter à ma Belle-Sœur cette « vulgarité » de langage ? (Ou plutôt cette grossièreté, car si cette dernière est simple affaire de mots ou de comportements, la vulgarité, elle, est profonde vilenie de l’âme, c’est pourquoi la grossièreté d’une Domina envers son esclave ne m’a jamais semblé vulgaire.) Je pense que je lui imagine le même penchant que sa grande Sœur. Lorsque son plaisir approche, lorsqu’il monte en elle et lui inonde le corps, lorsqu’il précipite sa respiration, tétanise ses muscles intimes (ceux de ses fesses, de ses cuisses et de son vagin), lorsqu’il fait trembler et transpirer sa chair, ma Femme prétend en effet que les mots « sales » qu’elle m’adresse achèvent de l’exciter et avivent son orgasme, ce qui prouve bien que, plus particulièrement chez la Femme (infiniment plus complexe et plus évoluée que nous autres), le mental entre pour beaucoup dans la jouissance sexuelle. Le plus curieux est que, de nature comme de métier (elle est agent artistique, autrement dit impresario), mon Épouse cultive une langue extrêmement châtiée et une civilité sans faille.

« Que veux-tu, me dit ma Femme, je suis comme ça : quand je jouis, je sors de moi-même ! Tu dois bien t’en rendre compte d’ailleurs, puisque c’est toujours à ce moment-là que j’ai envie de te faire mal. De te pincer les tétons, de te tirailler des mèches de cheveux, de passer une main entre mon sexe et le tien pour te serrer les couilles ou te tirer les poils, de te planter mes griffes dans le dos jusqu’à te le zébrer... Et puis aussi de t’interdire de jouir, au moment même où moi j’entre dans l’orgasme. Et ça marche ! Quand j’arrive à faire coïncider ta douleur et ma volupté, celle-ci est plus intense et dure plus longtemps. C’est cent fois meilleur. Je ne sais pas si les autres Femmes ressentent la même chose en possédant un homme, mais moi, je trouve ça très agréable. Toi, forcément, moins !… » De façon un rien hypocrite (car le plaisir me manque énormément et je n’aime pas souffrir), je lui dis que je suis aussi heureux qu’elle de son bonheur, même s’il doit passer par ma souffrance. Elle me flatte la tête ou une joue… « Tu es un bon mari, et un meilleur esclave encore ! »




Au lieu des paroles lubriques que j’attendais, ma Belle-Sœur m’apostrophe, avec une expression du visage instantanément redevenue dure, presque fâchée : « Et alors, espèce de sale voyeur, tu n’as pas autre chose à faire que de me mater en train de m’envoyer en l’air ? » L’air de connivence n’était donc que de l’autosatisfaction féminine ! L’air de gourmet en pleine extase d’une Femme qui se livre tout entière à sa jubilation charnelle. Je me remets vite au boulot, en espérant que mon sexe va peu à peu cesser de se cabrer sous la gandoura et me ficher la paix un moment.

Et puis, j’ai une autre grande douleur muette. Quand ma Belle-Sœur sort en ville pour se rendre à un de ses rendez-vous galants, et qu’elle m’utilise comme chauffeur, il y a ces moments atroces où je dois l’attendre devant l’hôtel où elle prend ses ébats avec son amant du jour. Je l’imagine dans les bras puissants de l’homme. Je la « vois » en train de « baiser », en train de se tordre, en train de regarder aller et venir en elle, entre ses cuisses, parfois enfoui dans sa motte joliment velue, parfois presque entièrement sorti, le gros chibre tout trempé sur lequel elle s’est embrochée. Je l’« entends » pousser des cris que je ne connais que trop bien. Je « hume » ces senteurs de Femme amoureuse que j’apprécie tant… C’est insupportable mais je dois le supporter en m’occupant comme je peux de l’auto, afin de ne pas m’y enfermer pour céder au désir onaniste.

Le plus terrible est que ma Belle-Sœur pousse parfois le vice (son amusement sadique, plutôt) jusqu’à apparaître, nue ou presque, à une fenêtre de l’hôtel, et à me regarder d’en haut, son étalon derrière elle, la tenant étroitement enlacée, ventre contre fesses, mains plaquées sur les seins, et faisant, à ce qu’il me semble, des mouvements du bassin, comme encore introduit de tout son long au plus chaud, au plus humide, au plus serré du corps délectable de ma Belle-Sœur, et comme cherchant encore à la contenter…

*

Un soir, en ramenant ma Belle-Sœur harassée de plaisir, les yeux fripés, cernés et las, d’un hôtel du Beaujolais à la maison, j’ai le culot de lui demander pourquoi elle ne fait jamais venir ses amants chez elle.

Sa réponse est cinglante. « Occupe-toi de ce qui te regarde, esclave. Je fais ce que je veux, comme je veux. »

Je crois qu’elle va s’en tenir là et je regrette déjà d’avoir osé prendre la parole pour une question aussi stupide. Mais, au bout d’un moment, elle reprend, comme se parlant à elle-même :

« Jamais un type qui me plaît et que je veux m’envoyer ne monte chez moi. Ce serait comme de lui donner mes clés. Après, ils se croient tout permis. Une Femme ne peut plus rien en tirer de valable. C’est arrivé ! Ils l’ont "eue", ils l’ont "possédée », ils l’ont "baisée", ils "se la sont tapée", ils "se la sont faite" ! Pas de ça avec moi ! Quand je les prends à l’hôtel… car c’est moi qui les prends, c’est moi qui les chevauche et les possède, c’est moi qui leur bouffe la queue… (mais uniquement avec ma bouche d’en bas…), ils se rendent compte qu’ils ne sont pour moi que les instruments de mon plaisir. Et rien d’autre. On fait l’amour à l’hôtel, chez mon pote de Fourvière ou ailleurs, et ce n’est jamais moi qui paie ! Et puis, sitôt usés, sitôt jetés. Des amants-kleenex ! (Un silence prolongé.) D’ailleurs, si un jour tu me vois amener un mec chez moi, tu pourras être sûr que ce sera pour en faire ce que tu es, toi : un soumis, un serviteur, un larbin, un esclave ! (Nouveau silence.) Mais pourquoi je te raconte tout ça, moi ? Tu seras puni pour cette question indiscrète et la salive que tu m’as fait perdre. (Effectivement, le lendemain, la cravache entrera en action pour une bonne trentaine de coups et, cette fois, je devrai dire « Merci, Maîtresse, de me rendre meilleur » chaque fois que la badine s’abattra et m’arrachera un han de douleur.) Roule et tais-toi et laisse-moi me reposer. »

*

Et puis, un matin, un grand bonheur m’arrive.

Vers dix heures trente, alors que dans la cuisine, agenouillé devant une table basse en céramique (ma Belle-Sœur exige cette posture pour la plupart de mes tâches : lessive manuelle de sa lingerie et de ses lainages ou entretien de ses chaussures…), je suis occupé à éplucher des légumes, on sonne à la porte. Je m’essuie les mains en vitesse et m’empresse d’aller ouvrir comme il est de mon devoir.

Je me trouve face à une resplendissante et sculpturale rousse plus grande que moi. Et là, m’inclinant pour lui dire bonjour et la faire entrer, je ne sais quoi faire d’autre.

Quand je suis chez ma Femme (je ne dois jamais dire « chez nous » et encore moins « chez moi »), je reçois ses amies. Je les connais toutes, aussi bien celles « qui savent » que celles « qui ne savent pas » la nature de nos relations de « domisoumission », vocable que ma Femme a retenu d’un livre américain sur le pouvoir des Femmes, dont je me rappelle l’auteur, Gini Graham Scott, et le titre français, Le Pouvoir érotique. La Domination féminine[1].

Les non-initiées, je les accueille « normalement », sans trop jouer au larbin mais en m’évertuant à les servir, Elles et ma Femme, avec toute la discrétion et la diligence voulues, par exemple en me retirant poliment du salon où je viens de leur apporter le plateau complet de leur thé, tout en disant : « Excusez-moi, Mesdames, mais il faut que je retourne en cuisine. Je n’ai pas fini l’épluchage. N’hésitez surtout pas à m’appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit… ».

Tout effacé, modeste, tout courtois et attentionné que je me fasse, et justement parce que je me comporte ainsi, c’est-à-dire de façon aussi peu « masculine » que possible, l’une de ces Dames remarque un jour, m’emplissant d’une confusion mêlée de fierté qui me fait rougir : « Mais on dirait que ton mari fait tout ici. Tu l’as bien dressé, dis donc ! » Et elle ajoute, avec une sorte de soupir d’envie et de regret : « Un vrai esclave ! »



Je vois ma Femme ouvrir sa jolie bouche et sourire de toutes ses belles dents. Sur le coup, je crois qu’elle va avouer à sa copine que c’est effectivement ce que je suis, son esclave, que c’est ce qu’elle a réussi à faire de moi, mais elle se retient à temps :

« Oh, tu sais, ma chérie, en France, on n’en est plus au temps où seules les Femmes faisaient le service puis se retiraient à la cuisine pour ne pas gêner ces messieurs qui buvaient le café et le cognac en fumant de gros cigares et en se racontant des histoires de fesses bien crapoteuses… et en ne se privant pas de nous pincer les nôtres au passage ! Tu ne trouves pas que c’est au tour de nos bonshommes de s’occuper un peu de nous et de nous faciliter la vie ? On l’a assez fait pour eux, je trouve… et en pas mal de pays du monde, ça continue, et même ici !  » Bien sûr, la Dame acquiesce, me regardant longuement dans les yeux et me forçant à baisser mon regard, tandis que je crois l’entendre se dire : « Elle en a de la chance, ma copine ! Moi aussi, j’aimerais bien avoir un esclave à la maison, au lieu de la feignasse mauvais baiseur qui me sert de mari… »

Naturellement, les amies initiées de ma Femme, je les reçois bien autrement. Dès la porte refermée, je suis prosterné à leurs pieds et baise l’extrémité de leurs souliers en les saluant d’un sonore « Bienvenue, Maîtresse (ici, je dis son prénom) ! Je suis là pour Vous servir. Madame mon Épouse va Vous recevoir… » J’ai pour consigne de continuer à baiser le cuir jusqu’à ce que la Femme m’interrompe. Il en est (celles qui sont les plus intimes avec ma Femme) qui appuient alternativement leurs talons au sol et redressent leurs semelles pour que je les baise et les lèche. L’une d’elles a dit : « Ça me grandit. Je me sens plus forte et plus belle quand il me fait ça ! »

Pendant ce temps, ma Femme est entrée dans le hall. Parfois, en enlaçant son amie pour échanger avec elle les longs baisers de retrouvailles, à pleines bouches et à langue que veux-tu (car toutes ces Dames adorent les amours saphiques et mon Épouse prétend même que « seule une Femme sait vraiment en réjouir une autre »), il lui arrive de m’écraser par inadvertance une main… ou les deux, mais je sais rester stoïque… même quand les semelles de la nouvelle venue s’égarent aussi sur mes doigts aplatis au sol, me causant une douleur atroce que je me garde bien d’exprimer autrement que par d’invisibles rictus.

Puis, quand les Femmes se déprennent l’une de l’autre, se tenant encore par les épaules et se regardant avec tendresse au fond des yeux, et que chacune congratule son amie et s’extasie sur sa bonne mine, son élégance et sa beauté, je me redresse, dos courbé et regard baissé, et je débarrasse l’arrivante, de son sac et du vêtement qui l’encombre, veste, imper ou manteau…

Mais ici, devant cette superbe rousse qui ouvre ses grands yeux verts étonnés, je ne sais quelle attitude adopter. Bien sûr, la fascination qu’elle exerce sur moi par sa beauté et son air méprisant me pousse à tomber à genoux, mais comment le prendra-t-elle ? Elle a sûrement tout pour faire une Domina, à commencer par cette prestance et cet orgueil manifeste, mais ma Belle-Sœur n’a jamais possédé d’esclave.

Justement, ma Belle-Sœur arrive dans mon dos sans que je l’ai entendue approcher, et m’envoie un violent coup de pied dans les fesses. « Qu’attends-tu pour te prosterner devant mon amie Élodie, esclave ? »

(À suivre…)


[1] Traduit et édité dans les années 1980 par Robert Mérodack, à Paris (deux volumes).

Mer 28 oct 2009 2 commentaires

Bonsoir Maîtresse MAEVA

 

Je vous présente mes hommages.

 

Je vous remercie pour ce très beau texte. Comme toujours, il est très bien écrit et donc très agréable à lire. Il est tellement suggestif, qu’on a l’impression de vivre la situation. J’ai été très excité à la lecture de ce texte, j’ai pris beaucoup de plaisir et j’attends avec impatience la suite.

Je vous remercie, vraiment, divine MAEVA, de nous faire partager de si beaux textes, vous êtes vraiment une femme exceptionnelle.

 

Dans ce texte, la maîtresse de Slavio dit qu’elle n’aime pas qu’un esclave prenne des initiatives mais qu’au contraire, l’esclave doit être dépendant en permanence et attendre constamment les ordres de sa maîtresse.

J’aimerai avoir votre avis, Divine MAEVA, sur ce sujet.

 

Je vous remercie encore pour tout.

 

Je me prosterne amoureusement devant vos divins pieds

paillasson (mâle?) - le 29/10/2009 à 00h32
Cela dépend de mon humeur, en général, j'apprécie certaines initiatives, mais j'apprécie l'obéissance.....tu ne peux pas te fier à une Domina qui par définition aura toujours raison contre toi.
MAEVA
Bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA, Votre esclave est toujours ébloui par la façon magistrale et excitante dont Vous illustrez les histoires et les valorisez. Et aussi par Vos propres textes qui sont pour nous autres, Vos soumis, de vraies perles aptes à développer encore notre amour pour Vous, notre soumission et notre dévotion.
Voici ce que je voudrais Vous mettre en forme d'hommage qui, je l'espère Vous agréera.

BIEN-AIMÉE ET VÉNÉRÉE MAÎTRESSE MAEVA DONNE DES CONSEILS À SON ESCLAVE

POUR QU’IL LUI LÈCHE CORRECTEMENT LES BOTTES

 

L’esclave, agenouillé aux Pieds de sa Maîtresse, a levé le doigt pour demander la parole et un geste de la Main Dominatrice la lui a donnée : « Me permettrez-Vous, bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA, de me prosterner pour lécher le bout de Vos bottes et leur tige ? Ma salive devrait être bonne pour l’entretien de leur cuir ! »

Bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA donne Son Accord. Elle S’installe confortablement dans un bon fauteuil, une revue à la main. La semelle de Son Pied gauche au repos pour l’instant, est posée sur l’épaule droite de l’esclave, mais tout à l’heure, quand bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA jugera que Sa créature a bien nettoyé et embelli Son Pied droit, Elle présentera le gauche à la bouche servile, tandis que Son Pied droit viendra à son tour appuyer son talon sur l’épaule gauche du mâle asservi… De temps à autre, bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA cesse de lire et abaisse Ses jolis Yeux sur l’esclave pour voir s’il fait bien son travail qui est humiliant et peu hygiénique, mais très utile, et qui témoigne du Pouvoir de Femme de bien-aimée et vénérée Maîtresse MAEVA et de l’extrême soumission de Son ilote. Elle dit alors de Sa Voix la plus suave :

« C’est bien, Mon chien d'esclave ! Je vois que tu t’appliques à Me faire de jolies bottes ! Continue ! Ne pense pas à ta fatigue ni à ta peine ! Tire bien ta langue ! Passe-la partout, lentement, en appuyant ! Insiste sur les petites taches, sur les poussières. S’il le faut, gratte légèrement avec tes dents, sers-toi de tes lèvres pour aspirer. Passe et repasse plusieurs fois au même endroit, surtout sur le talon qui est en général plus sale. Prends-le profond dans ta bouche, humecte-le bien, suce-le soigneusement. Recommence jusqu’à ce que sa propreté et sa beauté soient parfaites. Et le cuir de Mes bottes, mouille-le bien, fais-le briller, nourris-le de ta salive qui doit y pénétrer comme une crème d’entretien, rends-le encore plus souple, plus agréable à porter, plus doux à Mes Jambes. Sois content de Me servir de lèche-bottes car Moi Je me sens heureuse de te posséder et fière de ce que Je te fais faire… Quand même, il faut que tu cesses de reluquer sous Ma jupe, sinon je serai obligée de te punir car cela te fait perdre du temps et te déconcentre, et alors tu lèches moins bien Mes bottes… En revanche, si Je suis Satisfaite de ton travail, tu auras ta récompense et Je te promets qu'elle sera très belle. Tu ne devines pas ? Tu es bête : Je te permettrai de lécher aussi Mes semelles !… »
Bien humblement Vôtre :
                                                esclave chien slavio.
chien slavio - le 30/10/2009 à 10h15
Bravissimo!!!! Je veux que ce passage soit inclus dans l'histoire de la belle soeur! Tu peux aussi me l'envoyer à part, et je le publierai ainsi.....document word......
MAEVA