MAEVA DOMINA et ses esclaves

Voici la suite tant attendue du texte autobiographique de Mon chien slavio...quel talent!



Chapitre VII

« Je peux me servir de ton esclave ? »

 

Après avoir joui de son amante Élodie, tout en l’envoyant elle-même au paradis du Spasme Féminin, ma Belle-Sœur m’annonce que ma bouche d’esclave va devoir leur nettoyer à toutes les deux la chatte et le cul. Déjà, je m’apprête à leur rendre ce délicieux service (délicieux pour elles aussi, pour elles surtout, je l’espère !) qui, non seulement ne m’humilie pas, mais me semble un honneur (et une rare friandise) dont je ne me sens pas digne.

En fait, les choses ne se passent pas ainsi. Les deux Femmes viennent de vivre une extase d’une telle intensité qu’elles restent étendues côte à côte, les yeux mi-clos, haletantes, leurs poitrines encore toutes gonflées de plaisir, savourant le lent reflux de l’orgasme dans leur chair si précieuse, échangeant encore des caresses qui s’alanguissent, se penchant parfois l’une vers l’autre pour unir leurs lèvres en des baisers devenus plus gentils que lascifs, qui disent tout l’amour de la Femme pour la Femme, pour la Beauté, la Douceur, l’impériale Sensualité et l’incontestable Supériorité de la Femme.

Et moi, l’esclave momentanément oublié qui ai eu l’incroyable chance d’assister à cette merveilleuse scène d’érotisme saphique, devant un tel Bonheur Féminin je me sens envahi d’une exultation jamais vécue. Jamais je n’ai été content pour moi de quoi que ce soit, autant que je le suis pour elles de cet instant de pur bonheur qu’elles viennent de se donner.

Les mains des deux amoureuses, comme devenues autonomes, partent en exploration à l’aveugle, palpent un téton, frôlent le ventre, rebroussent et démêlent la toison, s’attardent à la fourche des cuisses ou titillent l’orée ruisselante du sexe. Les doigts se trouvent et s’entremêlent, les paumes de frôlent. Les Femmes se regardent avec une infinie tendresse, elles se sourient avec une infinie douceur, comme se remerciant mutuellement de la jouissance donnée en même temps que reçue.

Les deux Amantes, pour l’instant repues de sensualité satisfaite, sont sur le point de s’assoupir quand ma Belle-Sœur, sortant paresseusement ses jambes du lit, m’ordonne de venir lui faire sa toilette intime. Je vais à elle en me traînant sur mes genoux, sans songer à me relever, et blotti entre ses cuisses chaudes qu’elle ne pense pas à serrer sur mes joues et dont le haut est tout luisant de mouilles mélangées, je commence par lécher cette enivrante étendue de chair lisse et ô combien suave. Je me régale des liqueurs mêlées, à la saveur d’amande douce-amère, que je recueille à sa vulve assouvie puis, quand elle daigne se soulever langoureusement, à la naissance de ses fesses et jusque sur son anus et ses alentours tentateurs dont brille le duvet ténu.




Enfin, sitôt proféré son « Ça suffit maintenant, vire-toi de là ! », je contourne le lit des deux belles amoureuses et m’en vais rendre le même service à Élodie qui s’impatiente et dont je sens s’émouvoir le corps sous mes lapements pourtant bien sages, avant de préférer, elle aussi, un repos réparateur à une nouvelle volupté dont elle semblait déjà ressentir les premières vagues.

« Enlève ta chemise, me commande-t-elle d’une voix endormie. Ou comment appelles-tu ça, déjà ? – Une gandoura, Maîtresse. (Je me dépêche d’ôter mon seul vêtement et me retrouve nu.) – Gandoura, c’est bien ça. Et tu m’as appelée Maîtresse ! C’est formidable, ça. C’est la première fois qu’un mâle m’appelle de ce doux nom-là ! Je dois dire que, rien que ça, c’est bien agréable à entendre pour une Femme, tu ne crois pas, esclave ? – Si, Maîtresse ! – Oh, tiens, je passerais mes journées à me faire appeler comme ça, moi ! Allons, répète-le encore un coup, c’est trop bon ! – Comme vous voudrez, Maîtresse ! – Oh, que j’aime ça ! Tu m’appelleras toujours comme ça dorénavant… »

Mais déjà le sommeil l’envahit. Son amie est déjà profondément assoupie, les paumes refermées en conques sur ses seins. « Allonge-toi par terre sur le dos, prends mes chaussures sur ton ventre et ma petite culotte sur ta figure, mais je t’interdis de la sucer et de la mouiller. Laisse-nous dormir et attends notre réveil… »

*

Ma Belle-Sœur et son amante, épuisées de jouissance, dorment un bon moment. Immobile sous les souliers d’Élodie, respirant à travers sa petite culotte, mais sans oser la toucher de ma langue malgré mon envie, je songe au travail qui m’attend (un gros repassage entre autres) et que je devrais être en train de faire. Peut-être serai-je puni pour ce retard involontaire mais la volonté d’une Dominatrice prime sur tout, et le moment venu je n’aurai qu’à travailler plus vite ou plus longtemps.

C’est Élodie qui se réveille la première. Immédiatement, son réflexe de nouvelle Domina est de se pencher sur moi pour constater que je lui ai scrupuleusement obéi. À travers les mailles ténues de son slip diaphane, je vois son beau visage, ses lèvres qui dessinent un magnifique sourire de contentement. « Enlève-moi tout ça et à genoux, esclave ! Oh, tu bandes toujours, et pas mal du tout !… ‑ J’essaie, Maîtresse. – Tu essaies ? Ça m’a plutôt l’air réussi et je crois que je vais avoir besoin de tes services, mais comme tu n’es pas à moi, il faut que je demande… »



Pendant que je dépose soigneusement son affriolante petite culotte sur une chaise sous laquelle je range ses souliers, voici Élodie qui se penche sur ma Belle-Sœur et se tourne vers elle, me présentant la ligne pure de son dos et l’épanouissement attendrissant de sa croupe.

Et voici Élodie qui, tout en palpant les seins offerts et encore endormis de l’Aimée, cherche sa bouche de ses propres lèvres. Dans ce mouvement ondulant du corps, la vallée des fesses se découvre et, toujours ébloui, je vois son joli iris bien serré qui semble me regarder. Jamais je ne me lasserai de contempler la Beauté de la Femme dont le moindre millimètre carré de peau attire mon admiration et mérite ma dévotion. Oh, que j’aimerais être autorisé à lécher tout du long cette vallée et à en explorer le joli pertuis !…

Les deux jeunes et belles Femmes, c’est dans un doux baiser, où leurs langues s’unissent sans batailler, où leurs salives et leurs haleines se mêlent en une délicate harmonie parfumée, qu’elles reviennent lentement au monde en se caressant le dos, les hanches, en des gestes empreints d’une grande douceur, presque timides.

« Tu sais quoi ? demande Élodie à ma Belle-Sœur. J’ai envie de m’envoyer ton esclave ! Tu as vu comme il bande bien ? Je ne supporte pas l’idée de me priver de ça, alors que je le tiens à portée de ma main. Tu permets que je m’en serve ? – Mais bien sûr, ma chérie. D’ailleurs, on va s’en occuper à deux, parce que moi aussi, finalement, ça me tente bien de m’en servir sexuellement... »

Quelques secondes plus tard, je suis allongé à plat dos sur le lit, Élodie a enfourché mon bas-ventre et enserré en elle ma queue, modeste mais bien roide, tandis que ma Belle-Sœur s’est confortablement installée à califourchon sur ma figure puis a cherché ma bouche sous elle et, l’ayant trouvée, serrant mes joues dans l’étau puissant de ses cuisses, se laissant aller de tout son poids, n’écoutant que l’appel de son bien-être et de son plaisir, m’étouffe sans égards, tandis que ma langue s’agite en elle et que ses secrétions gluantes, chaudes et savoureuses lubrifient ma gorge.



Si ma Belle-Sœur, à part quelques lents mouvements giratoires de son bassin et quelques glissements de ses fesses sur ma face, ne bouge pratiquement pas et ne se soulève que de loin en loin, pendant une fraction de seconde, afin de me laisser inhaler une goulée d’air salvatrice, il n’en va pas de même d’Élodie qui s’agite furieusement sur mon ventre durci, coulissant tout du long sur ma verge brûlante dont le gland finit par devenir douloureux, m’écrasant impitoyablement les génitoires sous ses lourdes retombées qui m’enfouissent au plus profond d’elle. En même temps, je sens entre son corps et le mien une main qu’elle a glissée là et dont elle s’agace, tantôt avec langueur, tantôt avec vivacité, messire son divin clitoris.

Aussi étrange que cela paraisse au non-initié, à l’homme dit « normal », je ne ressens aucun plaisir physique réel. J’ai l’impression que mon sexe, mis à rude épreuve, devenu simple instrument, simple olisbos, s’est insensibilisé, comme anesthésié, et que chacune des Femmes pourrait l’utiliser aussi longtemps qu’elle le voudrait, jusqu’à sa pleine et entière satisfaction sexuelle, exactement comme elle le ferait d’un phallus artificiel, sans m’amener au bord de l’éjaculation.

En revanche, mentalement, je baigne dans une véritable extase. J’éprouve un indicible bonheur mêlé de fierté à être devenu l’objet de plaisir de ces deux splendides Femelles – et rien que cet objet – et à contribuer à leur incomparable volupté. Je me dis que je suis probablement entré dans ce que les Dominatrices expérimentées appellent le sous-espace, celui dans lequel une vraie soumission, voulue recherchée et entretenue par la Femme, plonge le mâle réduit à l’impuissance psychique, qui accepte alors totalement son asservissement, ses humiliations répétées, et ne vit plus que pour et par la ou les Dames ou Demoiselles qui l’utilise(nt) et en tire(nt) jouissances, agréments ou commodités de vie.

J’ai conscience et joie de n’être qu’un simple instrument de viande chaude au service de deux merveilleuses Luxures Féminines, un instrument que ces deux superbes Femmes exploitent sans aucun scrupule pour en tirer autant de plaisir que possible. Je m’en enorgueillis sottement.

Ainsi, je crois que ma Belle-Sœur pourrait me mener jusqu’à une dangereuse suffocation sous son corps qui se tasse sur moi, pourvu qu’elle soit assurée ou ait l’espoir d’en tirer un surcroît de volupté. Rien que pour voir « ce que ça donne », un mâle qui étouffe littéralement sous son cul pendant qu’elle-même se livre tout entière au plus extrême des stupres.



De même, si Élodie pouvait ressentir plus de plaisir encore en m’écorchant le sexe à vif, tout en « se cherchant » frénétiquement dessus, elle n’aurait pas une seconde d’hésitation. En ce moment même, les deux Femmes qui me possèdent et se jouent de moi à leur gré n’ont qu’une idée en tête : « Moi d’abord ! Moi seulement ! Tout pour moi ! ».

Alors, oui, pendant que je sens le Bonheur Féminin régner au-dessus de moi, et entends confusément les bruits émouvants et exaltants de ce bonheur, je ne peux m’empêcher, non seulement de le partager mais de le préférer mille fois au mien, de le préférer à tout ce qui pourrait m’arriver de meilleur. Et je ne peux pas non plus, bien que ce soit probablement présomptueux de la part d’un simple esclave, m’interdire d’éprouver de la fierté à en être, en cet instant précis, le principal, sinon le seul outil.

Aux mouvements qui se produisent sur mon corps passif, je sais ce que font mes deux Maîtresses. Lourdement et commodément assises sur moi et s’y démenant, l’une lentement, l’autre avec furie, elles se font face, les yeux dans les yeux, sourire contre sourire, beauté dénudée contre beauté dénudée, poitrine dardée contre poitrine dardée. Puis, se penchant l’une vers l’autre, chacune enlace d’une paume de velours le cou de l’Amante, et elles échangent baisers et caresses de tendresse et d’amour, sans cesser de danser sur moi à la recherche de leur plein contentement charnel.

Et puis, pendant que, profitant de ce que ma Belle-Sœur vient de se soulever de quelques centimètres, j’aspire une grande goulée d’air, j’entends Élodie demander : « On peut changer de place, maintenant, ma chérie ? » Et c’est rapidement chose faite. Élodie s’arrache prestement à ma queue qui fait une sorte de flop mouillé en sortant de sa gaine inondée qui se serrait sur elle. Ma Belle-Sœur, en un seul mouvement coulé dont la vitesse me surprend, se lève de ma face, se retourne, s’enfourne mon sexe au moment même où le cul somptueux de son Amie prend possession de mon visage, m’asphyxiant de nouveau mais me plongeant avec ravissement dans un nouvel univers de senteurs et de saveurs capiteuses.

Tout de suite, ma langue plonge en effet dans une soupe bouillante et épaisse dont la senteur et la saveur m’enchantent, et cela suffit à m’indiquer qu’Élodie vient de jouir, une première fois et intensément, de sa galopade effrénée sur moi. Tandis que je lèche et bois de grand appétit ses coulures et que la Belle crispe et décrispe ses chairs sur ma langue et mes lèvres, à la recherche de ses meilleures sensations, je me rends compte tout à coup que c’est la première fois que ma Belle-Sœur tient en elle mon sexe que jusqu’à présent elle dédaignait, le tenant pour insuffisant au regard de ses besoins et exigences. Je suis certain qu’elle aussi va en tirer sa jouissance et cette idée me plonge à nouveau dans le grand nirvana des esclaves heureux du Bonheur des Femmes auxquelles ils appartiennent.

C’est quand j’en suis à cette roborative réflexion qu’Élodie se soulève à peine, fait insensiblement glisser son cul en arrière et, ayant senti sous elle la pointe molle de mon nez et son arête osseuse, se laisse tomber sur lui, l’engloutissant et le comprimant, heureusement, je parviens à aspirer un minimum d’air par mes commissures…

Un peu plus tard, quand j’aurai senti au-dessus de moi la trépidation de sa jouissance, c’est de son anus entrebâillé par le plaisir que la belle Élodie fera cadeau à ma bouche en offrant à l’exploration de ma langue, tandis que je sentirai distinctement ma Belle-Sœur jouir sur mon pénis tout échauffé et endolori…

*

Un peu plus tard encore, après que les deux Femmes à l’insatiable et libre Libido ont de nouveau connu leur plaisir, après que ma bouche les a nettoyées dans les replis les plus secrets de leur chair secrète (cependant qu’elles dégustaient le thé que ma Belle-Sœur m’avait commandé de leur servir), après que ma langue a démêlé et désempoissé leurs poils, après que, tout en jouissant d’apaisante façon de cette « toilette-caresse », elles ont fini de s’entrecâliner en échangeant leurs impressions et en lâchant de petits rires satisfaits, je sers les deux Dominatrices dans leur bain qu’elles ont décidé de prendre ensemble, tête-bêche dans la grande baignoire blanche.

« Mon Élodie chérie, je dois dire que tu as raison : j’avais bien tort de me priver de posséder mon beau-frère. Il a beau être faiblement membré, sa petite queue est bien vaillante… ‑ Et plus endurante que certaines qui sont plus grosses et plus longues… ‑ Ah, ça oui ! Et je crois qu’on en a bien profité toutes les deux, non ? – Tout à fait, mais de sa bouche aussi car c’est un sacré suceur de chatte et lécheur de cul ! – Je te l’avais dit : ma Sœur s’en est bien occupée ! – Ouais, tout est bon, dans ton esclave : même avec son nez, je me suis fait du bien. – Oui, ça je sais, je m’en suis déjà servie comme godemiché et ça vaut n’importe quel vibromasseur… », tels sont les propos dont je suis le témoin muet, mais dois-je préciser que je m’en rengorge comme un paon ?

Réjoui de ce que j’entends, je les savonne, je leur frotte le dos, je leur lave les pieds, un orteil après l’autre, avec du savon que j’ai pris en bouche et sucé entre langue et palais pour le faire mousser, bien que son âcreté soit dure à supporter. Je les rince, je leur sèche le corps en les enrobant, chacune à son tour et ma Belle-Sœur d’abord, dans un vaste drap de bain que j’ai mis à tiédir sur le sèche-serviette.



Je m’agenouille progressivement le long d’elles, avec un vif sentiment de gratitude (pour me trouver si proche de tant de Beauté Féminine), et je descends le long de leurs longues jambes de reines, jusqu’à finir par leur assécher les pieds sur lesquels, bien entendu, je ne peux m’empêcher de déposer des baisers de tendre servilité qu’aucune des deux ne me reproche.

Puis j’aide les deux Dames à s’habiller et c’est moi qui, abaissé aux pieds de ma Belle-Sœur et tâtonnant sous sa longue robe, le long de ses cuisses que tout à l’heure j’ai gainées de très jolis bas lamés tendus de façon irréprochable, lui enfile, au dernier moment comme elle aime, sa petite culotte noire délicatement ourlée de fine dentelle rouge, dont les transparences audacieuses me troublent, comme si c’était la première fois que je faisais monter à ses hanches et à son ventre pareille petite merveille bien faite pour affoler les pauvres mâles vaincus d’avance…

Ensuite, c’est encore moi qui, alternativement agenouillé derrière chacune d’elles, ai l’honneur de leur brosser la chevelure pendant qu’elles se parfument et se fardent avec soin pour sortir en boîte.

Longue prosternation devant chaque paire de pieds. Lèvres écrasées sur les bottes de ma Belle-Sœur, sur les chaussures de sport d’Élodie. « Tu trouveras bien à t’occuper pendant mon absence mais tiens-toi prêt à me recevoir comme il faut dès mon retour. » Elles partent vers leurs amusements et leurs plaisirs, et déjà je n’existe plus pour elles…




Il est dix-huit heures. J’ai fini de préparer les ingrédients du dîner que ma Belle-Sœur cuisinera dans un moment. Étant rentrée fort tard (ou fort tôt), pendant que je l’aidais à se dévêtir, à quitter slip, bas et porte-jarretelles, à enfiler sa nuisette bleue toute diaphane et à se couler dans son lit que j’avais refait de frais, elle m’a dit qu’elle avait « fait de grandes folies de son corps » et qu’elle avait besoin de repos.

« Avant de quitter ma chambre, tu vas tout de même me délasser les pieds, car ils sont bien fatigués et ont besoin de douceur », a-t-elle bâillé en les faisant sortir de la literie. Je me suis agenouillé et je lui ai doucement pétri les petons, sans oublier leur plante ni leur talon, ni non plus les délicates chevilles, puis, comme je sais qu’elle adore cet hommage-caresse, j’ai dévotement sucé ses orteils et j’ai passé ma langue entre eux, les débarrassant d’un peu de moiteur salée et de quelques impuretés, prérogatives de l’esclave de Pieds.




Pour finir, dilatant ma bouche à l’extrême de ses possibilités, j’y ai tendrement enfourné, tour à tour, toute la pointe de ses pieds en leur faisant sentir ma langue par en dessous. Mais ma Belle-Sœur était trop lasse pour apprécier mes attentions serviles. Elle m’a retiré ses jambes en grognant et s’est pelotonnée dans le drap, déjà endormie ou presque. Je me suis donc discrètement éclipsé après avoir tiré le voilage de sa fenêtre pour adoucir la lumière du dehors, et l’ai laissée dormir tout son soûl.

*

Il y a un instant, ma Belle-Sœur m’a sonné pour que lui serve un thé au citron puis elle m’a dit que pour l’instant elle n’avait plus besoin de moi, qu’elle voulait rester seule et que je pouvais disposer. Elle m’a fait lui apporter un livre de Marika Moreski dont elle ne se lasse pas – Maîtresses saphiques – et s’est mise à lire.

Je suis à genoux dans le débarras en train d’entretenir les souliers de ma Belle-Sœur quand j’entends le téléphone sonner dans le salon. Ainsi que l’exige ma Maîtresse, je m’empresse d’aller décrocher. Comme il est difficile que je m’annonce « Ici, l’esclave personnel de Madame X à votre service, j’écoute », je dois me présenter de façon plus neutre mais tout de même explicite pour des oreilles d’initiées : « Ici, secrétariat particulier de Madame X, j’écoute. »

C’est donc ce que je dis dès que je décroche et un grand rire que je reconnais aussitôt me vrille le tympan. C’est mon Épouse que j’ai au bout du fil ! Elle ne me laisse même pas le temps de la saluer comme je le voudrais. « Ah, je vois que ma frangine chérie t’éduque comme il faut. J’avais un peu peur qu’elle te pourrisse mais j’ai l’impression que je me faisais de la bile pour rien. Tu la sers bien au moins ? Tu fais comme il faut tout ce qu’elle t’ordonne ? – Oui, ma chérie. – Appelle-moi Maîtresse et vouvoie-moi, tu veux ! – Pardon, Maîtresse. Oui, je crois que je sers Madame votre Sœur à sa convenance et qu’elle est satisfaite de ma manière de lui obéir. – Bon, je verrai ça avec elle… Mais si tu dis vrai, c’est tant mieux pour elle… et ça vaut mieux pour toi aussi ! – Vous allez bien, Maîtresse ? Vous vous amusez bien au Québec ? – Ma Sœur te racontera ça si elle en a envie. Elle est là au moins ? –Oui, Maîtresse, en ce moment elle lit dans son lit. ‑ Et toi, qu’est-ce que tu faisais ? – Je nettoyais tous ses souliers, Maîtresse. ‑ Saine occupation pour un esclave attentionné qui tient à se rendre utile pendant que sa Propriétaire se repose ! Passe-la-moi vite ! – Ne coupez pas, Maîtresse, s’il vous plaît, j’y cours. »

Il y a un combiné dans la chambre de ma Belle-Sœur. Je me dépêche d’y aller. Ma jeune et belle Maîtresse, sans lâcher son livre, le pose sur la couverture et me regarde, l’air interrogateur. Je décroche et masque le micro de ma paume. « C’est votre Sœur qui vous appelle du Canada, Maîtresse. Puis-je vous la passer ? – Bien sûr, imbécile ! Qu’est-ce que tu attends ? ». Je porte de combiné à mon visage : « Maîtresse, je vous passe Maîtresse ! » Et, à cause de la cocasserie de cette réponse, j’entends un double éclat de rire cristallin se produire, l’un tout près de moi, dans la pièce, et l’autre tout là-bas, au fin fond du Canada.

Toujours secouée par le rire, ma Belle-Sœur, en m’imitant sur un ton comique et ridicule, « Maîtresse, je vous passe Maîtresse », s’empare du combiné et me fait signe de me mettre à genoux près du lit pour lui tenir l’appareil qui va reposer à plat sur la paume ouverte de ma main gauche. Elle me tend l’écouteur que je saisis de la main droite et porte à mon oreille. Je ne m’attendais pas à ce que ma Belle-Sœur veuille que j’entende sa conversation avec ma Femme, mais je me trompais. La chose doit l’amuser.

« Bonjour, ma chérie ! Je suis drôlement contente de t’entendre. Tout va bien pour toi là-bas ? ‑  Une vie de rêve, tu veux dire ! Palaces, casinos, auberges de luxe. La flemme, l’amour, les amusements, le plaisir, les beaux achats. On me regarde, on m’admire, on m’envie, on me jalouse, on me copie. Je me sens doucement effleurée par tous ces regards qui enveloppent mon corps. Rien qu’à entrer dans une pièce, au restaurant par exemple, j’ai tout de suite envie de faire rouler mes fesses sous ma robe moulante. Je sens mes cuisses se frotter l’une à l’autre. J’ai l’impression d’entendre crisser la couronne de mes bas, se tendre mes jarretelles... Je me délecte de cette agréable sensation du désir masculin et du dépit féminin qui m’entourent, me caressent et m’excitent. Je sens monter en moi mon propre désir. Le désir que j’éprouve pour moi-même ! Je me sens belle et forte, puissante même, irrésistible. Je me dis que si je le voulais vraiment, tous ces hommes, là, présents, bavant et bandant pour moi, pour ma beauté et mon sex appeal, pourraient tomber à genoux à mes pieds et devenir mes choses, mes esclaves et qu’en plus ils en seraient heureux et flattés.



 Mes seins se dressent, mon ventre durcit. Tu ne vas peut-être pas me croire, mais il m’arrive d’aller aux toilettes rien que pour me titiller et jouir un petit coup, tellement je n’en peux plus ! Des fois, mon amant me rejoint, on entre dans un cabinet, il me trousse et il me prend debout contre une cloison, en passant son engin sur le côté de ma petite culotte... si j’en ai encore une ! L’autre jour, c’est même un beau petit jeune homme qui se trouvait là et qui m’avait surprise en train de me machiner, qui m’a gentiment prise devant lui, avec sa permission… et la mienne. Ce type m’adore, il est fou de moi et j’en fais ce que je veux. C’est un homme bien car il adore ma jouissance, même si ce n’est pas lui qui me la donne. Tous les soirs, quand nous rentrons, après nous être bien caressés et échauffés à l’arrière de la Buick que conduit un larbin, j’ai l’entrejambe et le haut des cuisses mouillés, ma petite culotte est toute moite,  et quand il me l’enlève et la porte religieusement à son nez, à ses lèvres, et qu’il la hume et la baise devant moi avec un air de grand respect et d’amour fou, j’ai tout de suite envie de baiser avec lui et de jouir de sa belle queue… Ah, crois-moi, chérie, celle-là c’est autre chose que celle de mon pauvre mari !… Et puis, jamais je ne me suis sentie autant traitée comme une Reine ! Il fait tout pour moi. Il ne sait pas quoi inventer pour me plaire et me donner du bon temps. Sauf si je le lui demande, jamais il ne vient en moi sans de longs préliminaires qui me donnent déjà beaucoup de plaisir. Il me gâte de toutes les manières, il est aux petits soins pour moi, nuit et jour, et  c’est un vrai gentleman : il veille à ce qu’on ne me manque jamais de respect et qu’on me serve comme je le désire. Et, en plus, au lit, il est infatigable et inventif. Jamais connu un amant pareil ! Une vraie usine à hormones ! Mais je ne parle que de moi, alors que je venais aux nouvelles… Comment c’est avec mon mari, comment ça se passe avec mon… pardon, avec ton esclave ? ‑  Formidable ! C’est comme tu me l’avais dit, et même encore mieux. Et tu avais raison aussi : je ne pourrai jamais plus me passer d’un esclave mâle et dès que tu rentres et que je te rends le tien, je vais tout faire pour m’en trouver un bien à moi, et rien qu’à moi. – Tu as raison, ma petite Sœur chérie… Mais je ne sais pas si tu y as pensé… Ton Alain, le mec qui soupire pour toi depuis des années… qui te regarde timidement comme si tu étais sa Déesse… que tu t’envoies quand tu n’as rien de mieux à te mettre sous… la chatte, et avec qui, à ce que tu m’as dit, tu aimes baiser… Qui est le seul amant à qui tu permets de monter chez toi… ‑ Uniquement quand je le sonne ! – Justement ! Ce type veut tout faire pour toi et ne demande rien ou presque pour lui. Qu’est-ce qui lui reste à apprendre ? Les attitudes de respect extrême et d’adoration de la Femme, s’agenouiller à tes pieds, se prosterner devant toi, te baiser et te lécher les souliers, te servir encore mieux, réaliser tous tes caprices, se transformer en animal, en chose ou en meuble comme n’importe quel esclave si tu en as envie… Sans vouloir t’influencer, est-ce que tu ne crois pas qu’il pourrait faire ton affaire ? Il a toutes les qualités qu’il faut pour ça : c’est un faible, il bafouille dès que tu le regardes d’une certaine façon ou que tu lui parles. Il t’aime comme un dingue, il est toujours d’accord avec ce que tu dis. Il fait toujours ce que tu veux, même si tu changes d’idées toutes les cinq minutes. Il essaie de deviner ce dont tu as envie, ce qui te ferait plaisir. Pas une semaine ne passe sans qu’il te fasse un cadeau. Jamais il ne s’est plaint de tes rebuffades, jamais il ne t’a jamais reproché de coucher avec d’autres, plus jeunes et plus beaux que lui, et plus souvent qu’avec lui. Quand tu veux bien de lui dans ton lit, comme tu l’as dit, tu le siffles et non seulement il accourt et s’occupe bien de ton plaisir (à ce que tu m’as dit), mais en plus il prend ça comme un merveilleux cadeau que tu lui fais. Tu lui parles comme à un larbin, parfois comme à un chien, et tu l’utilises à ton idée. "Apporte-moi ceci… Sers-moi à boire… Vas m’acheter une paire de bas… ». N’oublie pas, Sœurette, que je t’ai vue et entendue faire avec lui ! Quand tu veux de lui chez toi, et que tu sors quand il t’a fait jouir plusieurs fois, il t’attend comme un bon toutou. Sinon il reste sagement chez lui à attendre en se morfondant d’amour que tu le rappelles, et quand tu te fâches contre lui, tout ce qu’il sait faire c’est courber l’échine et te demander pardon en attendant que tu te calmes. Pour te plaire et te servir, il s’est mis à la cuisine, il fait toutes tes courses, ton ménage, ta petite lessive, ton repassage. Et combien de fois ne l’ai-je pas vu assis près de ton fauteuil, presque agenouillé en fait, à te regarder avec des yeux morts d’amour ?… Ça, c’est un  mec en or, je te le garantis, et je sais de quoi je parle : il a de quoi te faire un excellent esclave ! ‑ C’est drôle, ce que tu me dis. En fait, en voyant le dévouement d’Alain, sa soumission, son amour pour moi (alors qu’il sait que moi, je ne l’aimerai jamais), sa fidélité, son absence totale de jalousie (ou en tout cas de reproches), j’ai pensé plus d’une fois à l’asservir, sans oser me l’avouer. Mais maintenant, grâce à toi, et grâce à l’expérience que je vis avec ton mari, je me dis que c’est ce qu’il faut que je fasse. Je suis même presque sûre que ça va réussir… et je pense que, sans m’en parler car il est très discret, Alain n’attend que ça : que je le réduise vraiment en esclavage, que je prenne le pouvoir et règne sur lui qui depuis si longtemps joue à l’esclave à mes pieds. En tout cas, ma chérie, je peux t’assurer que, Alain ou pas, j’aurai bientôt un esclave personnel ! »


(À suivre…)

Lun 16 nov 2009 5 commentaires

question élémentaire: quel est le poids du pied au moment de l'impact avec la joue de l'esclave? Un pied d'environ 800 grammes, s'abattant d'une distance de soixante centimètres à la vitesse d'un mètre à la seconde.....

L seule chose qu'on puisse déterminer est l'énergie produite qui s'exprime sous la forme 1/2.M.v au carré
M étant dans ce cas la masse du pied, v la vitesse de celui-ci.

Comme on le voit l'énergie est proportionnelle au carré de la vitesse, c'est à dire qu'une petite augmentation de la vitesse va faire beaucoup plus mal.

Précision: l'énergie dissipée dans la tête va se transformer, soit en énergie cinénique (mouvement) si la tête peut bouger (un moindre mal, sauf pour les cervicales) , soit en déformation mécanique,  par déformation des tissus élastiques (qui vont agir comme un ressort).

Maintenant, si la tête ne peut pas bouger, cas d'un appui sur un mur par exemple et que l'énergie est supérieure à celle que peuvent absorber les tissus, elle va entraîner sans coup ferrir des ruptures (os par exemple).

Sur une photo on voit un talon fin martyriser une paume de main. Dans ce cas on peut calculer la force  (F) appliquée (F=m.g) m étant la masse de la Divine exprimée en kg et g l'accélération de la pesanteur exprimée en M/s carré (9,81) le résultat s'exprimant en Newton.

Et ce qui est intéressant c'est la surface (S) du talon qui engendre une pression sur la main, car la pression P (en N/mm carré) est le rapport F/S.

Donc pour une masse (c'est le terme scientifique!) constante plus la surface est réduite plus la prssion est grande, et plus cela fait mal!

Donc comme on le voit les choses ne sont pas si simples et beaucoup confondent, forces, pression et énergie.

Un peu rébarbatif mais je l'espère instructif.

L'âne Onyme
turiféraire - le 16/11/2009 à 21h22
Merci pour ta réponse très pertinente mais elle n'a rien à voir avec l'article....
MAEVA

Bonjour Maîtresse MAEVA

 

Je vous présente mes hommages.

 

Je vous remercie sincèrement de nous faire partager cette superbe histoire autobiographique de notre ami « Slavio ». Je redis une nouvelle fois, son incroyable don pour l’écriture. Ses textes se lisent avec tellement de plaisir et d’excitation…

J’ai adoré ce texte, mon passage préféré se situe à la fin. Lorsque « Slavio » évoque le cas d’ « Alain » cet homme fou amoureux, prêt à tout pour la femme qui l’aime et qui ferai un esclave idéal. Je me suis tellement reconnu dans ce « Alain » !!!!

J’ai hâte de connaître la suite et de savoir comment Alain va réagir…

 

Je vous remercie, Maîtresse MAEVA, de nous faire partager de si merveilleux texte.

 

Je me prosterne amoureusement devant vos divins pieds.

 

PS : J’adore la dernière photo où vous êtes, Sublime MAEVA, allongée dans votre canapé. J’ai vraiment l’impression d’être à genoux au bout du canapé, je contemple vos jambes magnifiques et sublimes. J’admire votre merveilleux et extraordinaire pied, je désire tellement lécher amoureusement votre délicieuse plante de pied…
paillasson (mâle?) - le 17/11/2009 à 10h20
C'est en forgeant que l'on devient forgeron, continue à écrire, tu as un certain talent  mais plein de lacunes, et dire que tu sors ainsi de ta scolarité, ça interroge l'Education nationale! Lorsque tu envoies un corpus d'écriture, demandes au chien slavio une correction commentée, tu as besoin de bases, et aussi d'enrichir ton vocabulaire, ce qui t'éviterait toutes ces redondances!
MAEVA DOMINA - le 17/11/2009 à 12h28

Simplement bravo pour cette histoire tellement sensuelle et , en effet très bien écrite ! Je découvre votre blog et je lui souhaite longue vie ... je sais, pour le vivre, qu'il n'est pas toujours facile de  " tenir  la distance  " . 

jip.pet - le 15/09/2011 à 10h24

Merci...

MAEVA

Bon ! Etourdi que je suis ! Je n'avais pas vu que mon commentaire porte sur un récit ...       de 2009 ! J'espère cependant que ces situations et ce mode de vie se perpétuent pour les êtres que j'ai découvert ici, aujourd'hui ... et j'aspire à (re)trouver, dans d'autres recoins de ce blog des traces de ces bonheurs intenses . 

jip.pet - le 15/09/2011 à 10h35