Asservi par amour VI

CHAPITRE VI

 

LE RANCH

 

 

Connaissez-vous la Ligurie ? J’ai quant à moi passé trois jours mémorables à Porto Vénère (le port de Vénus ! Tout un programme !), c’est au sud de Genova, à côté de La Spezia, c’est très beau, c’était pendant le week-end de Pentecôte, Mme m’avait prêté à Anaïs pour ce long week-end, laquelle m’offrait en cadeau pour ces trois jours à sa nièce, l’Ange…c’était pour ses dix huit ans, de plus elle avait de bons résultats pour sa première année à l’université, elle excellait au tennis où elle était classée, et elle venait de passer avec brio son deuxième dan de karaté shotokai, ce qui n'était pas rien, tout lui réussissait avec arrogance, il y a des gens qui sont beaux et doués, elle en faisait partie, ça lui donnait la grosse tête et un infini sentiment de supériorité. Sa proche famille, plutôt nantie de façon ostentatoire et indécente, s’était mise à contribution pour lui faire plaisir, qui avait payé le permis de conduire, qui un petit bolide électrique cabriolet, qui une belle somme d’argent à placer, qui une belle somme d’argent à dépenser sans états d’âmes, et pour finir, sa tante Anaïs trouva assez spirituel de confier un esclave quinquagénaire à une gamine capricieuse de 18 ans, et cela pendant 72 heures non stop, d’autant plus que la dite Inès avait déjà de si bonnes dispositions ! Et dire que ma propriétaire se portait caution !

En effet, je l’avais appris à mes dépends un soir, il y a peu de temps, et si elle avait un visage angélique - d’où le surnom que je lui avais secrètement attribué- elle avait surtout le pied et la main très prodigues ! Ils me marqueront pour la vie, ses pieds, inscrits à mon karma, omniprésents, jour et nuit, il fallait les lécher, les sucer, les embrasser, plusieurs heures par jour, de plus elle adorait me donner des coups de pieds dans les fesses, plusieurs fois par jour et le plus souvent en public, c’était très humiliant…de même que je faisais office de carpette, de pouf, de paillasson, et j’avais le rôle quasi-permanent de lèche-bottes, et elle m’appelait souvent ainsi : « Viens ici, lèche-bottes !!! »….et en public, mais j’apprendrai au cours de ce séjour que cette région de l’Italie, la Ligurie, étaient entre les mains de nombreuses « Dames de fer », majoritaires au Parlement. L’esclavage masculin était très répandu et entré dans les mœurs du « politiquement correct ».

 

La semaine précédant le départ en Italie, Mme fut très bonne et généreuse avec moi ; depuis ce que je nommais ironiquement le dressage dans le dressing, notre entente complice était harmonieuse : chacun était à sa place, moi à mes taches ménagères environ cinq heures par jour, une ou deux heures comme chauffeur, voire comme homme de compagnie, je faisais les commissions, je l’accompagnais au golf, au tennis, au ranch, à la piscine. La plupart des gens nous connaissaient antérieurement comme couple, ils savaient que nous n’étions plus amants mais continuaient à nous voir ensemble, mais Elle devant et moi derrière, traînant un caddie, ou des paquets, ou encore courant chercher les balles, sur le cours de tennis…ou moi, à genoux, la déchaussant, la rechaussant, lui massant les pieds…en public ! L’opinion se posait des questions et Elle s’en contrefoutait souverainement…moi, un peu moins, je dois l’avouer. J’avais des restes d’ego…l’ego du mâle…comme quoi j’avais encore du travail à faire sur moi et mes inhibitions, le surmoi me jouait des tours !

Ainsi, je vécus une semaine tranquille avec ma Déesse, alternant ma domesticité avec de longues séances sous ses pieds, selon ses désidératas. Cependant, l’orage revint, une fois de plus de plus par ma faute. La veille du départ, Mme se préparait pour un moment privilégié d’équitation avec un pur sang arabe qu’elle venait d’acquérir, Elle avait de l’allure dans sa tenue cavalière, impérieuse et de noir vêtue. Elle me demanda si j’avais préparé mon sac et si j’étais prêt pour le départ. J’eu soudain un mouvement d’humeur et annonça que « je n’irai pas en Italie, étant très bien ici ! ». Cette affirmation insolente et déplacée me coûta une magistrale paire de gifles, la première depuis huit jours - j’avais renversé un verre de vin sur son tapis - Une fois de plus, j’avais été trop loin, j’étais incorrigible, Elle avait raison de se fâcher.

 « Espèce de crétin ! Pauvre idiot ! Je t’ai déjà dit qu’il était trop tard pour faire machine arrière, tu as signé ton contrat à mes pieds et je ne t’ai pas forcé, alors, assume et obéis ! Comme si tu avais le choix ! Inès prendra livraison de son cadeau demain matin à six heures tapantes ! D’ailleurs, tu parles d’un cadeau, un esclave désobéissant, oui ! » (claquement de doigt vers le sol, je me prosterne illico à genoux, le regard rivé à ses bottes en cuir).

«  Elles viennent te chercher et andiamo in Italia ! Tu n’as plus qu’à faire bonne figure et faire en sorte que tout se passe bien, tu dois être « aux petits soins », attentionné, obéir aveuglement en tout. On en reparlera au retour, je suis certaine que tu auras de bons moments si tu sais y faire ! Cela te fera une bonne expérience d’aller avec d’autres Dominas. Tu sais, les femmes sont rarement vraiment mauvaises ! ».

Claquant à nouveau des doigts, Elle me signifia de me coucher à plat ventre devant ses deux pieds bottés d’un cuir luxueux, des bottes confectionnées sur mesure par son artisan bottier, dessinées et crées à partir du moule en plâtre de ses pieds.

 « Nettoie mes bottes avec soin, elles sont très coûteuses, je ne te dirai pas le prix, ce serait vulgaire ! Je vais au ranch monter Sultane, ma nouvelle jument, tu sais que j’aime être toujours impeccable, alors tu me rejoindras au ranch dans deux heures pour les nettoyer à nouveau car après j’ai un vernissage et je n’ai pas le temps de me changer. En attendant, tu tonds la pelouse, je ne veux pas te savoir oisif, tu le sais bien. Je veux te voir faire du travail manuel, te voir en baver, transpirer. Trop longtemps tu t’es prélassé dans ta vie d’intello-oisif auto-satisfait. Maintenant, tu sers, tu travailles réellement avec tes mains, avec ta langue, et quand je le veux !!! Tu es utile, avant tu te masturbais le cerveau et dire que tu étais payé pour ça ! En attendant, lèche encore la pointe de cette botte, elle n’est pas assez propre et je ne devrais pas avoir à te le dire, c’est agaçant à la fin ! ».

Elle ponctua son ordre d’un coup de pied assez vif, mes lèvres déjà tuméfiés par plusieurs coups d’escarpin recommencèrent à saigner.

Ma langue se déroulait sur le cuir de la botte. Le goût était amer et habituel, je léchais des bottes tous les jours de la semaine. Cet acte dégradant et humiliant m’excitait malgré moi car j’étais en érection. Son autre pied posé sur mon dos me clouait au sol comme une carpette, pendant ce temps, elle téléphonait à sa comptable. Elle frotta longuement chaque botte humide de salive sur mon dos, sur mon visage, ceci afin de les lustrer, comme Inès lui avait conseillé.

Deux heures plus tard, j’étais au ranch, un peu moite, j’avais marché vite, je la cherchais des yeux, discrètement, je me faufilais, me faisais tout petit, n’ayant pas envie de croiser une ancienne connaissance. Elle buvait un verre en terrasse, bavardant avec une amie, toutes deux riaient aux éclats. Elle me vit et me fit signe de venir. Je devais obéir.

Il s’avéra que son amie était Anaïs, de velours noir vêtue, elle jouait avec sa cravache, la faisait cingler sur ses bottes cavalières, et ses beaux yeux bleus si troublants me transperçaient, me détaillaient, inquisiteurs, c’était comme si elle évaluait une marchandise… elle sourit en me disant :

 « Prêt pour le service ? Tu as paraît-il des talents culinaires et ménagers ? Alors tu feras la cuisine, la vaisselle, les courses, le service à table, un peu de ménage, pour le reste, il y a une femme italienne pour le service, tu devras lui obéir ! Ursula, elle s’appelle ! Pour toi, ce sera Signora Ursula, et elle sera ta chef directe ! Tu seras aussi chauffeur, lèche-bottes, paillasson, objet sexuel et esclave de pieds, exclusivement pour Inès, parfois pour moi, éventuellement pour des copines. Ah, oui ! J’oubliais, tu auras droit à six heures de repos toutes les nuits, au pied du lit de l’une d’entre nous ! ».

Elle tendit la pointe de son pied botté.

 « Tu oublies les rites, esclave ? Embrasse immédiatement cette botte, et puis l’autre ! Et la politesse, alors ? ».

Amusée, Mme lui suggéra que j’étais  très gêné et honteux dans les lieux publics. Cela les fit s’esclaffer, j’étais de nouveau un objet de dérision.

« Tu parles ! Il n’y a pas grand monde ici, et puis, il faudrait t’habituer à ce que tu vas vivre pendant trois jours et dans toute ta vie future ! Mets toi à genoux, et embrasse mes bottes, avec zèle et dévotion ! Avec du plaisir visible et observable ! Exécution ! Personne ne te regarde ! Ne fais pas ta timide ! Allez, viens aux pieds, carpette ! ».

Les ordres pleuvaient, il me fallait obéir.

Mais quelqu’un pouvait surgir…et je craignais par dessus tout le regard d’un homme…et aux yeux de cet homme, je serais méprisable, et je ne supportais que le mépris des femmes, cela me stimulait d’être rabaissé et traité comme un être inférieur. Alors, et malgré mes résistances, je me mis à genoux et, un peu honteux, courba la tête jusqu’à ses pieds, je déposa de nombreux baisers sur le cuir poussiéreux de ses bottes. Mme s’en mêla :

 « Mais elles sont sales, tes bottes ! Il ne le voit pas ? Tu as entendu ? Oui, c’est de toi que je parle ! Obéis plus vite et ne me fais pas honte ! Et maintenant lèche ! ».

Anaïs se prêta au jeu et confia ses bottes cavalières à ma langue experte et servile : ce n’était pas la première fois que nous avions ce type de relation ensemble. Pendant que je nettoyais un pied, elle posait l’autre sur mon dos. Pendant ce temps, elle buvait avec gourmandise un cocktail de fruits, fumant une longue cigarette à bouts dorés, et secouait ses cendres sur ma tête. Mon horizon se limitait à ses deux pieds bottés, cependant je sentais des mouvements autour de moi, vraisemblablement de nombreuses personnes pouvaient me contempler à loisir dans cette position soumise et dégradante, mais moi, je ne pouvais pas les voir et ce n’était pas plus mal...

Je mis un bon quart d’heure à les nettoyer, elle m’avait exempté du léchage des semelles, c’était finalement une bonne journée. Elle frotta ensuite longuement le cuir humide des bottes sur mon visage, mes cheveux, et quand elle jugea qu’elles brillaient, elle me congédia en me repoussant gentiment du pied. Déséquilibré, je tenta de me relever, j’avais mal aux genoux, aux mâchoires, j’avais soif, et de plus tourmenté par une crise de sciatique.

Mme ordonna :

 « Reste à genoux ! Cela ne te dispense pas de me faire la même chose !!! Je dois être à mon avantage pour ce vernissage ! J’y expose deux huiles et une dizaine d’aquarelles. Tiens, bois un verre d’eau ! Tu vas en avoir besoin ! ».

Ses bottes, impeccablement nettoyées il y deux heures étaient de nouveau poussiéreuses et de plus maintenant maculées de boue. Je me demandais si Elle ne faisait pas exprès de les salir. Je franchis la faible distance sur les genoux et me mis à plat ventre.

Ce fut très désagréable, j’eu très vite de petits graviers sur la langue, de la boue entre les dents. Magnanime, Elle s’en aperçut et me donna un deuxième verre d’eau, ce qui me fit avaler la boue de ses bottes, je faillis m’étrangler, ce qui les fit rire, nous avions des conceptions différentes du rire. Elle fut particulièrement exigeante, cela ne convenait pas, trouvant toujours des traces insolites sur ses bottes, elle pinaillait,  le nettoyage s’éternisa une bonne demi- heure pendant laquelle elles se racontaient des histoires qui les faisaient rire, elles m’ignoraient complètement, moi, soumis à leurs pieds.

D’un léger coup de la pointe de sa botte sous le menton, elle me congédia :

 « Retourne à la maison, dresse la table dans le salon bleu, je serai seule. Ce soir, je veux des côtelettes d’agneau et une salade verte avec des noix. ».

C’est à ce moment que l’Ange apparut, et je me suis demandé si je n’étais pas l’objet d’un scénario dont je faisais les frais. Elle était vraiment très belle, un peu trop « poupée Barbie », mais elle avait de l’allure et de la classe, et elle le savait bien !

Elles se firent la bise, Mme me fit rester à genoux en me tenant fermement par les cheveux. L’Ange s’installa avec volupté dans un profond fauteuil, elle me regarda d’un air amusé et moqueur, j’étais agenouillé, encadré de trois paires de jambes, la serveuse vint avec un plateau chargé de cocktails, me regarda d’un air entendu, ma place ne semblait pas l’offusquer, il est vrai que les mœurs avaient beaucoup changés en cette fin de vingt et unième siècle, les hommes occupaient majoritairement les emplois subalternes, beaucoup avaient le statut d’esclave, et les femmes occupaient tous les postes de pouvoir, les idées gynarchiques avaient le vent en poupe, et de nombreux hommes avaient cessé de lutter contre l’évidence : ils s’étaient soumis, échappant par là à des difficultés innombrables, voire à la précarité masculine. Ils avaient lâché prise et avaient retrouvé une sécurité dans la soumission institutionnelle. Ce phénomène se perpétuait. A Paris, par exemple, la Mairie avait été contrainte d’engager du personnel administratif et d’accueil, une embauche en grand nombre, concernant en priorité les femmes…pour faire face aux cinq cents demandes spontanées et quotidiennes à l’esclavage volontaire,  qu’autorisait maintenant avec complaisance le Droit Commun.

L’Ange portait un ensemble en « jean » et de petites sandales rouges à talons. Ses ongles étaient  nacrés, ses orteils me fascinaient, elle s’en aperçut et s’en amusa :

 « Il est là, Machin ! Non, c’est chow-chow, j’avais oublié son nom ! Quel bonheur de l’avoir à sa botte ! Je peux l’emprunter, avoir un acompte ? Allez, juste pour un petit service ! ».

Mme acquiesça, lui souhaita un bon anniversaire et lui dit qu’elle pouvait disposer de moi comme elle l’entendait, mais que je n’étais pas vraiment au point et que mon dressage devait s’intensifier, ceci dans l’intérêt général.

L’Ange la rassura en disant qu’elle ne me ferait pas de cadeaux. Elle s’adressa à moi comme si j’étais de la boue, méprisante, hautaine, et cruelle :

« Viens à mes pieds ! Délace mes sandales ! J’ai les pieds échauffés, douloureux, moites, ils sont sales, j’ai marché toute la journée, et je n’ai pas le temps de prendre une douche ! Tu sais ce que j’attends ! Nettoie les ! ».

Ses pieds étaient en effet assez sales et je dus surmonter mes réticences en lui léchant longuement, débarrassant de ma langue chaque trace, résidus de cuir et de crasse, et notamment entre chaque orteil. Le goût n’était pas désagréable, c’était salé…mélange de sueur et de crasse…et pourtant…cela me faisait de l’effet, stimulé sexuellement par cette humiliation en phase avec mon fétichisme.

De longues minutes plus tard, elle examina chacun de ses pieds, jouant des orteils sous mon nez, taquinant ma bouche, puis satisfaite, elle m’ordonna de la rechausser.

Ma  Déesse intervint :

 « Allez ! Laissons le rentrer, il a à faire à la maison, tu le retrouveras demain matin. ».

Je rattacha ses sandales avec difficulté, les brides étaient très fines et ma vision de prêt était devenue catastrophique, je cafouillais, elle s’en rendit compte :

 « Tu parles d’un maladroit ! Il est bon pour l’hospice ! Pourquoi en as tu pris un si vieux ? ».

Joignant le verbe au geste, elle me donna un coup de pied dans la cuisse, puis rattacha elle même la dernière sandale. Je sentis l’agacement de Mme, mais il n’était perceptible que par moi, notre complicité était profonde. Je compris que je pouvais quitter les lieux. Protocolaire, je me prosterna aux pieds de ma patronne, Elle me caressa la tête et me dit de rentrer en footing, trois kilomètres, cela me ferait du bien, me défoulerait.

La soirée fut calme. Je la servis à table et Elle regarda une émission télévisée pendant laquelle j’étais étendu sous ses pieds nus.

Elle m’autorisa à dormir dans sa chambre, sur la moquette, au pied de son lit, ses mules à talons posés sur ma poitrine. J’avais pour consigne de les nettoyer de ma langue avant demain matin. Relégué sur la moquette en compagnie d’une paires de mules à talons, je savais que je devais m’en contenter pour ce soir.

Je m’endormis vite, malgré la frustration et l’angoisse du lendemain.

Je partais en Italie avec la belle et irrascible gamine…

 

 

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

Présentation

  • : MAEVA DOMINA et ses esclaves
  • MAEVA DOMINA et ses esclaves
  • :
  • : Blog consacré à la gynarchie, à la relation réelle Maîtresse/esclave, et- au fétichisme sincère et absolu du Pied Féminin...promotion des talents littéraires et picturaux, humour, obsessions diverses.... Contact:maevaslave-mail@yahoo.fr
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Créer un Blog

Recherche

Texte Libre

Derniers Commentaires

Texte Libre

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés