Lundi 27 avril 1 27 /04 /Avr 11:34

Pour relever le niveau, j'ai le plaisir de publier un nouveau texte de "chien gégé". J'espère que vous l'apprécierez à sa valeur, c'est comme toujours très bien écrit, et son talent narratif nous emmène très loin, du côté des limites du SM, un sujet brûlant d'actualité si je ne me trompe.....



La soirée avait été très ordinaire. Le couple, fort aimable au demeurant,  était assez indéfinissable. La dame présentée comme dominatrice mais se révélant effacée et complètement inactive, le monsieur se disant soumis mais plus simplement maso et soucieux de relations sexuelles. Ils avaient invité Maîtresse pour le week-end et, bien sur, j'avais été toléré si je m'en tenais au rôle de chauffeur et de chevalier servant de la Dame. Si Maîtresse s'activait avec le monsieur et paraissait par moments s'amuser des fantaisies qu'il lui proposait, je supputais davantage une attitude de politesse plutôt que de réel entrain. Pour ma part, après avoir effectué le service domestique habituel, je m'ennuyais ferme aux pieds de la Dame totalement absente et atone. Tant et si bien que lorsqu'elle me proposa une cigarette, je l'acceptai. Mal m'en prit. Maîtresse se leva d'un bond, laissant planté là, ahuri, le monsieur assis sur son gode. Elle me saisit par le collier, me jeta à quatre pattes et m'expédia une volée de coups de cravache bien sentis qui ne cessa que quand celle-ci se brisa net. Pour une fois, je fus bien heureux du made in China ! D'un coup de pied aux fesses, Elle m'indiqua le chemin de la chambre.



 Là, Elle m'allongea au pied du lit, les poignets attachés au collier, les chevilles entravées et repartit rejoindre nos hôtes en m'ayant au passage durement et consciencieusement écrasé les couilles sous ses semelles. Avant de franchir la porte, Elle se retourna et me jeta une couverture encore toute pliée.

Je parvins à force de contorsions à la déplier et m'en couvrir sommairement. Je percevais les bruits et les voix provenant du salon où la soirée continuait  sur un registre apparemment un peu plus agité. Seul dans cette chambre, à une heure trop prématurée pour avoir sommeil, je commençais à me lamenter sur ce week-end qui s'annonçait mal et à trouver ridicule cette situation. Finalement, je me mis à rêvasser et à sommeiller. M'étais-je endormi ? La porte s'ouvrit et la lumière gicla. Maîtresse venait se coucher. Seule. Elle commença à se déshabiller mais s'interrompit aux sous-vêtements et, me dardant de son regard sévère, vint me nouer son foulard sur les yeux. Je l'entendis fourrager un moment, de-ci de-là, sortir, revenir, puis se glisser sous la couette. Je commençais à me re-installer pour la nuit quand je sentis ses pieds bousculer la couverture et venir se poser l'un sur ma bouche, l'autre sur mon sexe.


 Enfin, il se passait quelque chose d'intéressant pour moi. Je m'appliquai à lécher avec douceur son pied qui portait les parfums d'une journée d'été tandis que mon sexe gonflait douloureusement dans sa cage aidé par les mouvements de ses orteils autour de mes couilles. Mais rapidement, Elle me retira ce plaisir, son pied gauche rejoignant le droit dans le tourment de mon sexe. Je suis bien sûr qu'Elle adorait ce genre de supplice car, entre mes gémissements, je percevais de petits bruits mouillés très révélateurs. Devinait-Elle la sensation terrible de ce phallus prêt à éclater et qui ne peut s'ériger, la douleur de la compression surpassée par moments par celle d'une peau qui se pince entre un anneau et le fer, qu'une contraction calculée parvient à dégager mais qu'un simple mouvement  de son pied déplace brutalement ? Cette sensation d'impuissance offerte, d'appartenance acceptée, de soumission totale du plus intime de soi ?

Enfin, son souffle se fit régulier et quand ses talons glissèrent de mes cuisses, je pus me pelotonner à nouveau et retrouver le sommeil.

Je me réveillai au matin dans cet équipage. N'ayant rien que je puisse faire, tenu au silence, longtemps j'écoutai le chant d'un merle heureux du soleil qui brillait au dehors. Je trompais ainsi l'oisiveté de ces matinées, lendemains de soirées où les lève-tôt tournent en rond en attendant que veuillent bien émerger les couche- tard. Des bruits de vaisselle percèrent la porte de notre chambre et Maîtresse se réveilla. Elle bougea dans son lit et je sentis sa main qui glissait sur mon ventre et reprenait son supplice favori. Puis, quand Elle me sentit bien en forme, Elle se retourna et vint s'accroupir sur mon visage, sans un mot. Bien sûr, c'était sa toilette intime qu'Elle attendait de ma bouche, toilette nécessaire et que j'accomplis en goûtant pleinement ce plaisir d'esclave.

-         Tu passes à la douche et tu vas aider au petit-déjeuner ! me dit-Elle en me délivrant.

 Nous nous retrouvâmes à trois, Elle portait sa mini de cuir, ses escarpins noirs, un chemisier blanc et s'était soigneusement maquillée en brune fatale, le monsieur et moi dans la nudité des esclaves. Il nous apprit que la Dame avait dû s'absenter pour faire des courses et ne reviendrait pas avant l'après-midi. Le traquenard se confirmait. Mais cela n'eut l'air de gêner en rien Maîtresse. Aussitôt la table desservie, Elle parut pleine de dynamisme et nous convoqua aussi sec au salon. Elle nous fit mettre à genoux devant un fauteuil et renversa le sac à malices sur le tapis. Menottes, pinces, plugs, cravaches, baillons, Elle puisait dans ces jouets comme une enfant impatiente un soir de Noël. Nous eûmes droit à subir tous les essais qu'Elle eut envie de faire Elle m'avait menotté et posé des pinces et s'occupait surtout du monsieur dont la résistance à  la douleur qui était d'évidence supérieure à la mienne la fascinait.



 Après l'avoir tourmenté un bon moment, Elle me fit approcher en me tirant par les pinces, ce qui me fit hurler et déclencha un sourire condescendant sur la face de l'autre. Elle me le fit remarquer d'ailleurs, me traitant de chochotte. Il dut se prosterner, fesses en l'air, et me saisissant fermement au collier, Elle m'approcha encore plus le visage de ces fesses. Puis Elle prit un plug énorme et l'encula lentement en me répétant : « regarde, regarde bien ! » Les coups d'œil qu'Elle me lançait en disaient long sur ses intentions à mon égard. Jamais je ne pourrai supporter un tel objet, excepté les plugs de taille raisonnable qu'Elle m'imposait parfois, mon anus était vierge de toute pénétration. Je commençais à paniquer, me faisait le regard le plus suppliant que je pouvais. Mais Elle avait préparé bien pire !

Quand Elle l'eut bien sodomisé, que le monsieur commençait à s'exciter, Elle le fit lever, face à Elle, lui flatta un peu le sexe qui s'érigea aussitôt et lui ordonna de la baiser là, comme ça. Il ne se fit pas prier. Mais, assez vite, Elle l'interrompit et lui dit :

-        " Tu veux quoi ? Sa bouche ? Son cul ?"

-        " Son cul."

Je sursautai. Sous la surprise, mon cœur fit un bond et mon souffle se bloqua. Sans attendre, Elle m'ordonna de m'agenouiller à l'envers sur le fauteuil et de bien cambrer mes fesses. Comme je n'allais pas assez vite à son goût et craignant peut-être que l'autre ne perdit sa forme olympique, Elle saisit une cravache et activa la manœuvre avec quelques coups bien placés. Je respirais mal, j'étais terrorisé. Maîtresse avait décidé cela de longue date, je le savais mais espérais toujours qu'Elle finirait par y renoncer, laisser tomber. Mais là, Elle montrait qu'Elle était vraiment Maîtresse. Les coups de cravache, les coups de pied pleuvaient sur mon cul, je n'avais pas le temps de tergiverser, forcé d'obéir, de tendre mes fesses. Puis Elle vint se placer derrière le dossier et saisit mes pinces. Elle me maintint ainsi, tirant et tournant les pinces à me faire crier. Le souffle court d'appréhension, mes sens que je voulais tendus vers mon cul ne percevaient plus que le martyre de mes tétons et c'est ainsi que je sentis l'objet s'enfoncer en moi sans trop de douleur.

Quand il se retira, Elle me lâcha et le questionna :

-Ca y est ?

-Bien à fond.

Voilà, c'était fait, une sensation bizarre m'envahit. J'aurais espéré la honte, mais non, au contraire, la fierté. Une fierté discrète, intérieure, mêlée à ce délicieux sentiment d'appartenance totale que recherchent tous les soumis.


(chien gégé, avril 2009)

 

Par MAEVA - Publié dans : Littérature
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