Vendredi 27 février 5 27 /02 /Fév 09:13

Voici le dernier épisode de cette longue immersion sur une autre planète où il y a comme une inversion des valeurs dominantes.


Je remercie de nouveau Charles de nous avoir laissé partager cette tranche de vie plutôt "croustillante", je ne remercierai pas les "habitués" du site, de plus en plus constipés du clavier, ce qui Me conforte dans Ma volonté d'arrêter de publier.....


(...)Katia avait suivit l'histoire comme moi, je pense avec un peu d'étonnement, elle demanda à Irina s'il n'était pas dangereux pour un homme de rester dans cet état de frustration en permanence. Celle-ci lui répondit qu'elle pratiquait le "milking" une ou deux fois par mois et qu'elle voulait bien lui faire une démonstration tout à l'heure. Katia accepta avec enthousiasme, salua chaleureusement Irina et nous rejoignîmes nos appartements.
Katia commanda une collation qu'elle fit apporter dans la chambre, nous étions plutôt silencieux l'un et l'autre, perdus dans nos pensées.
"Que penses-tu de tout çà ? " me dit-elle.
Outre le fait que je n'en savais trop rien, et qu'il est infiniment compliqué et hasardeux de porter un jugement sur des choses telles que celles-là, je répondis que si Viktor était l'un de mes amis, je lui conseillerais fortement de s'éloigner d'Irina, mais que d'un autre côté, tout laissait à penser qu'il avait provoqué lui-même cette situation, qu'il la vivait pleinement, et qu'il pourrait y mettre un terme le cas échéant, car il paraissait être un homme assez puissant et solide pour se sortir d'un tel état de fait s'il ne lui convenait plus. Ceci expliquant cela, la relation marquée d'impuissance qu'il vivait en privé compensait peut-être une situation professionnelle trop stressante et écrasante de responsabilités.
"Je sais, mais çà me gène un peu" dit-elle, "et surtout, çà me renvoie à moi-même, à ce que je fais moi. Tu sais, en ce qui concerne Slave, il est toujours plus en demande, en demande de sadisme, de cruauté, d'humiliations...

....si je l'écoutais..." dit-elle en soupirant, et comme je la voyais très émue, je la pris dans mes bras, lui caressait doucement la nuque, elle se lova contre moi et je la berçai doucement, passant ma main dans ses cheveux.
Nous avions programmé notre départ pour le lendemain dans l'après-midi, je commençais à penser, qu'elle et moi, faisions un petite overdose de sm ...:-)
Nous décidâmes néanmoins, puisque nous étions là, d'essayer de profiter à fond de notre séjour et de remettre à plus tard ces réflexions existentielles. Peut-être, après tout, cette expérience nous permettrait-elle de mieux nous situer l'un et l'autre.
"Il n'y a que toi pour me rassurer comme çà" me dit-elle, tout en se serrant un peu plus fort contre moi.
La fumée de la "blue pollen" que j'avais emmené nous permis  de mettre un terme définitif à nos errances :-) et de nous replonger dans l'ambiance très "planète sm" dans laquelle nous nous trouvions. (Merci à Maestra Maeva pour cette appellation de son cru qui colle à merveille à ma petite narration )
Il commençait à régner une activité intense au sein d'OWK, dans les jours qui suivaient, la Reine des lieux devait faire son apparition pour une fête ou célébration dont j'ai oublié la teneur.

Arrivaient Maîtresse et esclaves participant à cet événement.
Cela nous permis de faire la connaissance de Madame Ina, une dame d'OWK tout à fait charmante qui paraissait prendre part activement à l'organisation, elle nous salua chaleureusement, s'enquit de notre séjour ... était-il agréable ? ... comme nous l'avions imaginé ?
Nous répondîmes qu'il dépassait nos espérances ! :-)
Katia portait une robe courte en lamé, très échancrée sur le dos, des escarpins à talons aiguilles, elle était magnifique, à chaque minute, son sourire me faisait fondre.
Elle avait fait un petit détour par le hall d'entrée pour s'enquérir de slave, dans son "box", à dire une boîte noire dans laquelle il était enfermé.
Dès qu'il entendait retentir l'avertisseur dont la boîte était équipée, il n'avait plus qu'à sortir la tête au niveau du sol, et s'affairer sur les chaussures de la dame qui se trouvait là, la tête au niveau de ses pieds, sans même la voir.
Et comme je l'ai dit précédemment, il y avait de plus en plus d'agitation et d'effervescence, il m'était dans l'idée qu'il n'allait pas chômer.

Katia me dit qu'il nageait dans le sous espace, bien qu'elle n'utilisa pas ce terme inconnu de nous à l'époque, qu'il se confondait en remerciements et termes élogieux pour décrire la merveilleuse expérience qu'elle lui permettait de vivre là.
Pour enfoncer le clou, elle lui avait répondu qu'il parlait trop et qu'elle préférât qu'il utilisât sa langue d'une manière qui lui convenait bien mieux : en lustrant ses chaussures. Il s'était exécuté avec une ferveur quasi mystique.
Katia rassurée, je la sentis prête à reprendre le rôle autoritaire et despotique qui lui allait si bien.
Irina avait organisé une "petite réception" afin de discuter entre dames du thème de la chasteté chez l'homme... expérience pratique à l'appui.
Je dois vous dire que si la ceinture de chasteté est très à la mode actuellement, il n'en était pas de même à l'époque et j'étais très curieux de voir ce qui allait se passer.
Il y avait là, en plus de nous deux, une autre dame, d'un certain âge, accompagnée de son chien, comme elle l'appelait et qui s'était mis à quatre pattes pour lui servir de repose pieds.

Irina vanta les mérites de la chasteté chez le mâle, expliqua le fonctionnement de la ceinture en la manipulant sur Viktor avec beaucoup d'adresse, lui faisant enlever, puis remettre, et comme le pauvre fût pris d'une érection au plus mauvais moment, elle l'envoyât passer ses attributs sous l'eau glacée, histoire que "les choses puisse reprendre leur place" sans trop de difficultés.
J'observais les mains soignées d'Irina, ses ongles démesurés recouverts d'un vernis rouge et sombre, tirant sur le pourpre et me fît la réflexion un peu idiote qu'elle devrait rencontrer certaines difficultés, si d'aventure, elle devait se remettre à taper à la machine.
C'est tout moi çà, la tête dans la lune, mais les pieds bien sur terre... une constante !
La ceinture était pourvue d'un dispositif qui rendait très douloureuse , sinon impossible, toute érection et preuve à l'appui, elle le fît s'agenouiller devant elle pour lui lécher les bottes

 tout en le gratifiant de quelques coups de cravache, ce qui eut immédiatement l'effet escompté, à dire de provoquer chez le pauvre diable un début d'érection assez douloureuse pour le faire se tortiller aux pieds de sa Maîtresse.

Elle essaya de calmer ses ardeurs immédiatement en lui assenant plusieurs coups sur les fesses, ce qui provoquât exactement le contraire de l'effet attendu et fît beaucoup rire toutes les dames présentes.
Je ne pus moi-même réprimer un sourire.
Viktor était un authentique masochiste.
L'autre dame présente montrait beaucoup d'enthousiasme et dit qu'elle allait commander immédiatement cette ceinture pour le catéchumène qui lui servait de repose-pied.
Katia me lança un regard qui en disait long, je savais qu'à tous les coups elle reviendrait sur ce sujet par la suite.
C'est alors qu'Irina expliqua que pour éviter tout problème de santé, elle pratiquait le "milking" ou traite de l'esclave une fois toute les trois semaines environ, en procédant de la manière qu'elle voulait bien nous  montrer immédiatement et qui permettait l'évacuation du liquide séminal sans érection ni manipulation de l'appareil génital masculin... et sous-entendu sans plaisir...
La proposition fût acceptée avec enthousiasme !
Je pensai que le degré d'humiliation de Viktor allait atteindre son paroxysme, d'être ainsi exposé... trait devant deux parfaites inconnues.
Katia trouva une excuse pour me renvoyer à la chambre, voulait-elle garder certaines informations pour elle ou atténuer la gène de Viktor ?
A mon sens, un peu des deux. Puis elle me connaissait, voyez-vous, je ne suis pas très "médical" dans mes rêveries fantasmatiques.
J'ai dû subir plusieurs opérations et tout ce qui ressemble à : odeur d'antiseptique, gant de caoutchouc, seringues et autres "joyeusetés" s'apparente plus pour moi à un véritable cauchemar qu'à quelque chose de formidablement excitant. Puis en somatique avéré, il suffit que je voie une maladie en photo, par exemple, pour que, tout de suite après, je me demande si je ne vais pas attraper la maladie en question, ou pire encore, commencer à en ressentir les symptômes.
Nul n'est parfait, me direz-vous, et je vous répondrai qu'il est très aimable de votre part d'essayer de me remonter le moral dans une situation comme celle-ci :-)
Je rentrai donc à la chambre et me jetai sur le lit, fermais les yeux, pour revisiter par la pensée tous les événements récents à "la lueur de mon âme".
Alors, vous vous attendez peut-être ici à la description d'une scène torride et "diablement sm" (encore une fois, je vous plagie,
Maestra Maeva
:-)))) dans les minutes qui vont suivre ? Et bien même pas, figurez-vous, je m'assoupis comme un gros bébé la tête remplie d'images, de sensations et d'émotions.
Quand elle rentra, Katia arriva à se glisser dans le lit sans m'éveiller.
Souvenir...
"Je m'éveillai tard dans la nuit et fis glisser les draps pour te regarder dormir, nue, observer la courbe de tes hanches, tes épaules se soulever lentement, au rythme de ton souffle...

Je m'approchai alors de toi, de ton dos, glissai délicatement mon bras sous ta nuque, veillant à ne pas te réveiller trop vite...
Je t'ai d'abord entouré, enveloppé d'une aura de tendresse, de douceur, de chaleur... embrassé la nuque tout en me serrant contre toi...
Mes mains glissèrent vers tes seins, tellement sensibles, que le premier frôlement les rendit durs... érigés... même dans ton sommeil... impossible alors de résister à la tentation de les caresser, d'abord délicatement, puis un peu plus fort, de les faire rouler entre mes doigts... tandis que ma langue se promenait autour de ton oreille, s'y introduit...
D'un immense soupir, te réveillant comme dans un rêve, tu tournas la tête, dans un ultime effort, tandis que mon sexe érigé se frayait un chemin entre tes fesses...
Ton regard croisât le mien, mais une fois n'est pas coutume, tu baissâs les yeux, de cette façon qui voulait dire que cette fois, tu acceptais d'être soumise à mon désir... mais surtout au tien...
Tu t'es cambrée... empalée... mes mains te saisirent les hanches, te ramenant à moi encore un peu plus... nos deux corps vibrant à l'unisson d'un plaisir partagé...
Un homme et une femme, sans plus d'artifice, et rien d'autre qu'un désir charnel et animal."............


Epilogue.
Sans plus aucun événement vraiment marquant, nous quittâmes OWK le lendemain en début d'après-midi.
Tant que nous étions encore seuls, Katia m'expliqua ce que je savais déjà, à dire, que le fantasme de slave était de passer ces quelques jours sous la férule de sa Maîtresse,  tandis que celle-ci s'enverrait en l'air avec son amant. Le tout corsé d'un régime très dur à son égard et d'une bonne dose de fétichisme.
"Ah bon ?" dis-je de l'air pénétré de quelqu'un qui vient vraiment d'apprendre quelque chose de nouveau, et lui rétorquai qu'elle avait l'art de joindre l'utile à l'agréable. Nous partîmes tous les deux d'un grand rire.
Nous fîmes nos adieux à Irina, nous embrassâmes chaleureusement en nous promettant de rester en contact, puis nous dirigeant vers la sortie, nous aperçûmes Viktor au pilori, prisonnier d'un carcan de bois, décidément, elle ne lui laisserait aucun moment de répit !

Je raccompagnai Katia et slave à l'aéroport.
Il  était radieux, me remercia chaleureusement, "sans vous, il m'eut été impossible de réaliser mon rêve" me dit-il.
Avant de partir, Katia me remit une enveloppe en me demandant de ne l'ouvrir que plus tard, je l'embrassai, lui confirmai que je rentrais dans les prochains jours et que je lui téléphonerais dès mon retour et peut-être même avant.
Quand j'ouvris l'enveloppe, elle contenait un chèque, émis par slave qui couvrait tous les frais de mon séjour. Si je pensai dans un premier temps à lui renvoyer, je me dis que, finalement, cela faisait certainement partie de son scénario et que faire çà risquait de le décevoir.
Je gardai donc le chèque.
Quelques jours plus tard, nous donnions un concert gratuit pour une association locale qui prenait en charge les femmes victimes de violences conjugales.
Je barrai le chèque au nom de l'association et le remis en mains propres à la directrice de l'établissement en me disant que ce n'était peut-être qu'un juste retour des choses.


Vivre ce type d'expérience suscite en moi un tas de questions auxquelles je ne peux toujours apporter aucune réponse : jouons-nous avec le feu ? Vaut-il mieux scénariser notre sexualité qu'être victime de nos pulsions dans la vie de tous les jours ? Peut-être, mais le dérapage n'est jamais loin, car les choses sont parfois bien plus compliquées qu'elles n'y paraissent.

Aucun rêve n'est inaccessible ... mais le chemin qui y mène... parfois très long....


Merci au site www.owk.cz pour l'utilisation de leurs photographies.....
Par MAEVA - Publié dans : Littérature
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