Mardi 19 mai 2 19 /05 /Mai 11:19



Notre ami "chien gégé" vient d'écrire un texte très court mais excellent.......comment un contexte évoquant la normalité peut faire oublier momentanément à l'esclave sa vraie place, et comment certaines Dominas savent   lui rappeler sa condition par une humiliation publique..... cela renvoie à une qualité que doivent avoir les vrais soumis aux Femmes: la faculté d'adaptabilité. Si ce texte   est court,  il y a le style talenteux et suggestif de "chien gégé"..... je vous souhaite une bonne lecture de cette tranche de vie....


L'humiliation....
Il y avait le petit blondinet. Le type râblé, nerveux, le zozo au coup de poing facile. Le genre de caractériel que j'évite généralement de fréquenter. Celui-là, son truc était de se travestir. Il finirait d'ailleurs le Dimanche matin par aller chercher les croissants et prendre le petit déjeuner en centre-ville habillé en pute en compagnie de Maîtresse qui me racontera plus tard s'être bien amusée de la tête des gens mais avoir craint aussi de croiser quelque flic un peu zélé. Mais enfin, ce n'était pas encore l'époque du tout sécuritaire...

Il y avait le maître de maison. Qualifions le plutôt de propriétaire de la maison, ou d'hébergeur. Un papy qui avait bien dépassé la soixantaine mais encore fort gaillard et à l'œil bien vif, surtout quand il reluquait Maîtresse. Ancien steward sur les yachts de luxe, il avait passé sa vie à servir et continuait logiquement la même chose dans sa vie sexuelle mais avec la classe et le style d'un vrai professionnel. Sa maîtresse, Sophie, en était délicieusement ravie et ne cessait de montrer à Maîtresse ces qualités remarquables. Démonstrations qui me valaient des remarques sévères de Maîtresse comme : « Prends leçon ! » ou bien : « Ca, c'est du service ! ».


Une jolie photo empruntée à : www.owk.cz

 ..... Lui jouait les faux modestes et protestait de ne rien faire de plus que ce que se doit tout bon esclave, appuyant son propos d'un coup d'œil oblique dans ma direction.

Sophie était une belle quadra, brune à la coiffure ondulée, aux lèvres pulpeuses à souhait. Les gestes étudiés, une sensualité d'enfer, le diable en personne. Abondance de biens ne nuit pas mais peut-être en faisait-elle un peu trop et mon attirance pour elle se révélait assez froide.

Maîtresse et moi étions arrivés assez tôt et tout le monde s'était trouvé en tenue de ville réuni autour de la table du jardin pour un petit apéro de bienvenue. La conversation roulait d'un sujet à l'autre et n'aurait été l'empressement du stew à servir, nous aurions pu nous croire dans un monde totalement banal. Une voiture qui passait sur la départementale  longeant le jardin klaxonna et Sophie salua des voisins d'un petit geste de la main.

Un moment, je me levai pour m'accouder à la balustrade et observer le parc en dessous. J'entreprenais le stew sur la façon dont avait été émondé un chêne et nous nous mîmes à discuter jardinage.

-        Dis-donc ! La voix de Sophie venait d'éclater dans notre dos. Nous nous retournâmes aussi sec.

- Ta maîtresse m'avait bien dit que tu venais ici pour servir, non ?

Son regard assombri était sur moi. Maîtresse avait le visage fermé, pas le moindre sourire, l'œil sévère. Le blondinet goguenardait derrière une grimace faussement compatissante et le stew faisait la moue en me zyeutant par en dessous. Je me sentis terriblement seul tout à coup. Décontenancé, désarçonné, déstabilisé. Je bredouillais un « oui » répétitif fort peu convainquant. Alors, Sophie, d'un mouvement preste de la cheville fit tomber sa sandale.

-        "Ramasse !!!"




Mon cerveau était encore branché jardinage et au milieu de cette garden-party de gens apparemment normaux, cette injonction qu'on m'adressait m'apparut sur l'instant complètement incongrüe. Des regards lourds pesaient sur moi. Je sentais les muscles de mes membres physiquement bloqués, statufiés mais l'estomac bien vivant et qui me le faisait savoir en se nouant et se re-nouant.  L'excitation d'une situation sm qui m'aurait permis d'agir avec aisance n'était pas encore descendue dans mon ventre. Cependant, je savais qu'elle allait arriver pourvu que je l'y aidât et je savais très bien aussi pourquoi j'étais ici et pourquoi Maîtresse s'était rendue à cette invitation. Je fis appel à ma connaissance de moi-même pour convoquer mes fantasmes et changer ainsi d'espace. Les rouages de ma cervelle cliquetèrent, les aiguillages s'enclenchèrent et les premiers frémissements de l'excitation se manifestèrent. Cela prit quelques secondes pendant lesquelles je trouvai une contenance en un sourire qui devait être d'une niaiserie colossale.

Mon effort pour surmonter cette humiliation fut donc d'abord intellectuel mais quand je me baissai pour prendre la sandale délicatement dans mes mains, tout me devint alors plus facile et dans l'ordre des choses.


 Son pied moite et odorant était près de mon visage. Ce qui m'aurait paru une minute plus tôt dégradant et impossible se fit alors avec le plus grand naturel. Elle accepta ma langue.




L'auto repassa sur la route, re-klaxonna, je n'y prêtai aucune attention. 
"chien gégé", mai 2009    

 

Par MAEVA - Publié dans : Littérature
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